Un total de 16 agents de la Garde civile espagnole ont été inculpés par la justice dans le cadre de l'enquête sur la mort par noyade, le 6 février 2014, de 15 migrants d'origine subsaharienne, alors qu'ils tentaient de gagner le préside occupé de Sebta, a-t-on indiqué, mercredi, de source judiciaire.
Les membres de la Garde civile, accusés d'utiliser des balles de caoutchouc et d'envoyer des fumigènes dans l'eau en direction des migrants, devront comparaître devant la justice entre les 3 et 11 mars prochain, a précisé la même source.
Parmi les inculpés figurent un capitaine de la Garde civile, un sergent, un lieutenant et 13 autres agents de ce corps de sécurité. Ils sont accusés de "présumé délit d'homicide par imprudence".
A la suite de cet incident, qui a suscité une vive polémique en Espagne, le ministre espagnol de l'Intérieur, Jorge Fernandez Diaz, avait reconnu au Parlement l'usage, par la Garde civile, de balles en caoutchouc pour repousser et "dissuader" les immigrés, soulignant toutefois que ce matériel n'a pas atteint les clandestins subsahariens.
Le défenseur du peuple en Espagne (Médiateur), Soledad Becerril avait, pour sa part, qualifié d'"imprudente" bien qu'elle soit "légale" l'utilisation par la garde civile espagnole de balles en caoutchouc contre les immigrants subsahariens.
En réaction à ce drame, diverses ONGs, dont l'Association européenne pour la Défense des Droits de l'Homme (AEDH), avaient réclamé l'ouverture d'une commission d'enquête par le Parlement Européen, afin de déterminer les responsabilités dans la mort de ces migrants subsahariens.
11 févr. 2015
Source : MAP