La Commission européenne a demandé aux pays de l'UE plus de "moyens" pour s'attaquer aux "défis" posés par l'immigration irrégulière, alors que quelque 300 migrants sont portés disparus en Méditerranée selon le récit de rescapés.
L'agence européenne de surveillance des frontières Frontex fonctionne avec un budget annuel de 90 millions d'euros qui n'est "pas à la hauteur de sa tâche", a déclaré une porte-parole de la Commission, Natasha Bertaud, lors d'un point de presse. Frontex "n'est pas un système de contrôle des frontières. Si nous voulons un système de contrôle des frontières, il faut le mettre sur pied", a martelé la porte-parole.
"Si on veut parler sérieusement d'améliorer la situation, il faut aussi parler de la façon de financer cela de façon adéquate", a poursuivi Natasha Bertaud. "Aux yeux de la Commission, il faut extirper plus de ressources des États membres, notamment pour renforcer le travail de Frontex". "Il faut aussi travailler avec les États d'où partent ou par lesquels transitent les migrants et aborder les défis légaux, pour que les migrants n'aient pas, à la base, à embarquer sur ces bateaux hors d'usage", a encore fait valoir la porte-parole. La "Commission aborde ce sujet les yeux grands ouverts" mais "montrer du doigt" la Commission "ne va nous mener nulle part", a estimé la porte-parole, lançant: "il est aussi temps d'être un peu plus honnête".
11/02/2015