Quel est le nouveau visage de la migration féminine ? Une question à laquelle ont tenté de répondre les participants à la rencontre sur la migration organisée le jeudi 19 février au stand du CNDH au Salon du livre.
L’axe ‘Etat des connaissances’ a été en effet consacrée à une rencontre sur le rôle et le poids de la femme en migration animée par, Djouida Sehili, sociologue, professeur universitaire, Mohamed Boucetta professeur chercheur à l’Université de Liège, Hélène Yamta, président de l’association Voix de femmes et Ghita Khaldi, président de l’association Africaina.
Le premier constat qui ressort du débat est que la migration internationale s’est féminisée. Plus de 52% des migrants de par le monde sont des femmes, soit plus de 100 millions de migrantes. L’autre mutation ayant marqué la migration féminine, c’est que le nombre de femmes célibataires parmi les migrantes est allé crescendo. Résultat : ces dernières se trouvent privées de support familial, et sont contraintes d’accepter des emplois sous-payés dits féminins (aide à domicile, garde des enfants, travaux de ménages …), bien qu’elles soient qualifiées professionnellement. Une situation qui les confine dans un statut de précarité et de vulnérabilité certain.
La féminisation de la migration est un point qui a été également soulignée par la présidente de l’association la Voix des femmes migrantes au Maroc, qui a mis en exergue l’augmentation du nombre de femmes subsahariennes en situation régulière au Maroc. Mme Yamta, qui considère que la fin de l’opération exceptionnelle des migrants en situation irrégulière ne signifie pas la fin du combat, a appelé à l’accélération du processus d’intégration des migrants ayant régularisé leur situation, notamment en termes d’accès à l’éducation, la santé etc.
Pour Ghita Khaldi, cette intégration passe également par le domaine de l’art et de la culture. Un créneau investi par son association en vue renforcer la notion de ‘vivre ensemble’, de partage et d’échange des cultures.
Source : Site du CNDH