L'Arabie saoudite a annoncé une politique de "tolérance zéro" pour l'emploi illégal des migrants, plus d'un an après l'expulsion de plusieurs dizaines de milliers d'étrangers en situation irrégulière.
Les ministères du Travail et de l'Intérieur mènent des "campagnes d'inspection (qui) visent à traquer les contrevenants au (code du) travail et du séjour", a rapporté l'agence de presse officielle SPA.
"Face à toute violation", les autorités feront preuve "de tolérance zéro à l'égard de quiconque autorise l'emploi illégal d'étrangers".
Les entreprises dont les employés ne sont pas enregistrés conformément à la loi ou travaillent pour d'autres en même temps sont passibles d'une amende allant jusqu'à 100.000 rials (27.000 USD) et risquent des peines de prison et l'expulsion de leur directeur.
Les individus contrevenant à la loi, y compris les fidèles qui restent sur le territoire après leur pèlerinage, seront également poursuivis, assure SPA.
"Ils seront interpellés sur leur lieu de résidence, et des démarches seront entreprises pour les punir et les expulser".
En 2013, l'Arabie saoudite avait fait état de l'expulsion de plus de 60.000 migrants en situation irrégulière, après plusieurs mois d'amnistie pour leur permettre de régulariser leur situation ou de quitter le territoire volontairement.
Environ un million de migrants de différentes nationalités avaient profité de l'amnistie pour quitter l'Arabie volontairement.
Quatre millions de travailleurs étrangers avaient pu trouver des employeurs pour les parrainer, une obligation légale en Arabie saoudite comme dans les autres pays du Golfe.
L'Ethiopie avait fait état du rapatriement de plus de 100.000 de ses citoyens alors que le Soudan parlait du retour volontaire de plus de 11.000 travailleurs, à la fin de la période d'amnistie.
Des millions de migrants travaillent en Arabie saoudite, mais le gouvernement tente d'encourager l'emploi des nationaux, alors que l'an passé le chômage avoisinait les 12%.
09 mars 2015
Source : AFP