Les ministres de l’Intérieur et de la Migration des 28 Etats membres de l’Union européenne ont discuté jeudi, lors d’une réunion du conseil Justice et Affaires intérieures (JAI), de la possibilité d’établir en Afrique du Nord des centres pour accueillir les demandeurs d’asile.
Le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration Theo Francken n’est pas favorable à l’idée. L’Europe est depuis longtemps confrontée à une forte pression migratoire, et les décomptes macabres de migrants morts en Méditerranée n’en sont qu’une petite partie visible.
Selon les dernières données de Frontex, l’agence européenne pour la surveillance des frontières, les « franchissements illégaux » ont triplé, passant de 100.000 à 274.000 entre 2013 et 2014. La situation ne cesse de se dégrader au Sud et à l’Est. Et l’Union européenne répond en ordre dispersé, faute d’une vraie solidarité entre ses membres.
Les ministres de l’Intérieur et de la Migration de l’Union européenne ont évoqué jeudi la possibilité d’établir des centres d’accueil dans les pays d’Afrique du Nord qui sont les points de départ des migrants vers l’Europe.
Ces centres feraient un premier tri en vérifiant si les demandeurs peuvent effectivement recevoir l’asile et en les répartissant de manière équitable entre les pays européens. L’Italie, particulièrement confrontée au phénomène de migration, avec plus de 8.000 arrivées sur son sol depuis le début de l’année, pousse la création de ces centres, comme l’Allemagne et l’Autriche.
Le secrétaire d’Etat belge à l’Asile et la Migration, Theo Francken, n’est pour sa part pas favorable à l’idée. Il craint que ces centres deviennent des pôles d’attraction, déstabilisant les villes aux alentours, et que les migrants dont la demande d’asile serait refusée tentent quand même la traversée en Méditerranée pour rejoindre l’Europe.
2015/03/12
source: Belga/.metrotime.be