Une trentaine d'artistes marocains et étrangers exposent leurs œuvres au Palais des Nations à Genève sous le titre accrocheur "Insoumission", un cri de cœur et de résistance pour un monde plus libre et moins intolérant.
Le vernissage de cette exposition s'est déroulé mardi au siège européen de l'ONU, en marge des travaux du Conseil des droits de l'Homme, en présence du ministre chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, Anis Birou, du délégué interministériel aux droits de l'Homme, Mahjoub El-Hiba et du représentant permanent du Maroc à Genève, Mohamed Aujjar.
Les œuvres picturales et photographiques présentées, à l'initiative conjointe de la Mission permanente du Royaume et la délégation de l'Organisation mondiale de la francophonie, sont l'œuvre de 27 artistes venus de 15 pays arabes et européens, a déclaré à la MAP le commissaire de l'exposition, Youness Ajarrai.
Il s'agit, selon lui, de tableaux et de photographies qui faisaient partie de l'exposition du même nom montée à l'occasion du Forum mondial des droits de l'Homme tenu fin novembre à Marrakech
"On a pensé que c'est une belle contribution du Maroc de faire ressortir cette sensibilité des artistes par rapport à la marche du monde et aux droits de l'Homme, mais aussi au fait que ces droits sont bafoués dans un certain nombre de pays", a-t-il précisé.
Face au succès de cette exposition et au coup de cœur qu'elle a suscité dans le Royaume, "l'idée s'est imposée de la montrer aux Nations unies et plus particulièrement au conseil des droits de l'Homme, tant elle cadre avec les thématiques qui nous préoccupent", a rappelé M. Aujjar lors du vernissage.
L'exposition "Insoumission : l'art de dire les droits de l'Homme" se veut le reflet de l'âme des artistes qui sont investis d'une double mission : porter l'étendard de la liberté d'expression tout en étant le miroir de leurs sociétés.
Le Maroc est fier de compter en son sein une communauté vibrante d'artistes qui s'investissent dans les causes les plus nobles, parmi lesquelles celle des droits de l'homme, a poursuivi l'ambassadeur qui a rendu un hommage appuyé à "ces femmes et à ces hommes créateurs marocains".
De fait, qu'ils soient peintres, photographes, vidéastes ou sculpteurs, ces artistes sont tous animés par un formidable élan de résistance : "Ils disent, chacun à sa façon, chacun avec ses mains et son esprit, que ce monde va mal", indique-t-on auprès des organisateurs.
Dans leur tendre noirceur, ces artistes insoumis célèbrent la vie pour exorciser la mort, faisant des couleurs et des formes, des pinceaux et des toiles.
De par la diversité de leurs appartenances et de leurs origines, les artistes de cette exposition ont érigé un véritable hymne à l'universalité des droits de l'homme et à leur nécessaire protection.
L'on découvre ainsi les travaux des Marocains Hicham Benohoud, Mohamed Elbaz, Najia Mehadji, Mohamed Kacimi, Farid Belkahia, Mohamed Mourabiti, Leila Alaoui, Fatiha Zemmouri, André El-Baz, des Français Christophe Mirallès, Florence Arnold, Laurent Moulagr, Gabriella Zalapi et Philippe Pasqua, Khaled Takriti (Syrie/Liban), Baran Serwan (Irak), Sabhan Adam (Syrie), Hani Zurob (Palestine), Marianne Catzaras (Grèce/Tunisie) et Faysal Samra (Arabie saoudite/Bahreïn).
18 mars 2015
Source : MAP