Le nouveau projet de loi sur l'immigration sera plus "répressif" mais respectera les droits de l'Homme, a affirmé lundi le ministre de l'Immigration Eric Besson, précisant qu'il déposerait le texte en conseil des ministres au premier trimestre.
"Dans le projet de loi que je vais défendre en conseil des ministres dans le cours de ce premier trimestre, je vais changer la loi sur plusieurs points", a-t-il expliqué sur Europe-1. Il faudra d'abord que la loi "soit adaptée aux situations d'urgence, à l'afflux massif, inopiné, ponctuel" de clandestins, a souligné M. Besson.
"L'expérience vient de prouver que cela peut nous arriver et que nos procédures ne sont pas adaptées", a-t-il ajouté en référence à l'arrivée en Corse d'une centaine de réfugiés se disant kurdes.
Le ministre a en outre souhaité "une interdiction d'entrer sur le territoire européen automatique pour toute personne reconduite dans son pays". Cette interdiction pourrait être valable "pendant trois ans, quatre ans, cinq ans. Il faudra le déterminer avec le Parlement".
Enfin, il a plaidé pour que "les employeurs utilisant des personnes en situation irrégulière soient davantage sanctionnés", ainsi que pour une clarification des compétences entre le juge administratif et le juge judiciaire en matière de rétention.
"C'est un arsenal à la fois plus répressif sur le plan de la lutte contre l'immigration irrégulière et contre les mafias, qui sera respectueux des droits de l'Homme, parce que c'est notre tradition républicaine et nous la respecterons", a-t-il conclu. AP
Source : Nouvel Observateur/AP