"Le gouvernement du Québec dénonce avec vigueur la tenue de ce rassemblement", a déclaré la ministre de l'Immigration, de la Diversité et de l'Inclusion, Kathleen Weil, qui a appelé l'ensemble des Québécois à "rejeter tout geste, tout propos et toute action qui prônent la haine, le racisme et la discrimination".
Mme Weil, qui a rappelé que le groupe Pegida Québec fait l'apologie du rejet de l'islam et s'inspire d'une idéologie xénophobe, a affirmé que cette tentative d'implanter au Québec un tel groupe fondé sur la haine est totalement "inacceptable".

"Les Québécoises et les Québécois, qu'ils soient nés ici ou ailleurs, sont des Québécois à part entière. Il ne saurait y avoir de distinction de valeur entre les Québécois, qu'elle soit fondée sur l'origine, la race ou la religion", a-t-elle martelé.

De son côté, l'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité une motion dans laquelle les parlementaires manifestent leur "profonde préoccupation" à l'égard du discours du groupe Pegida Québec qui organise ce rassemblement anti-musulman dans le quartier "le petit Maghreb" à Montréal le 28 mars, un quartier où se concentre une importante communauté musulmane.

Dans cette motion, l'Assemblée nationale a appelé la population québécoise à "se détourner d'idées contraires à des valeurs bien implantées au Québec telles que la solidarité sociale et le respect d'autrui", tout en réitérant sa volonté de "lutter contre le racisme, la xénophobie et l'intolérance".

Dans ce sens, elle a indiqué que "tout groupe ou personne incitant à la violence et à la haine contre une personne ou un groupe visé par un motif de discrimination, et posant des gestes de provocation à l'égard de ces personnes ou ces groupes, agit contre la paix sociale".

Surfant sur la vague d'intolérance envers les immigrés et les musulmans, le mouvement dit "Patriotes européens contre l'islamisation de l'Occident" (Pegida) a essaimé en Allemagne et dans d'autres pays européens, comme en Espagne, au Danemark ou en Suisse.

25 mars 2015

Source : MAP