Rencontre avec les partenaires du projet interculturel «50 ans d’immigration à Bertrix». Activités variées et échanges.
Cinquante ans d’immigration turque et marocaine à Bertrix, cela se fête. Le collectif propose différentes occasions d’aller les uns vers les autres, différentes activités faisant sens et liens: une exposition visible aux heures d’ouverture de la bibliothèque, une visite de la mosquée, une rencontre littéraire et une conférence gourmande avec ciné-débat.
Jeannine Dumont (bibliothèque): quelques mots sur cette exposition?
Son titre est «D’ici et d’ailleurs, nous sommes tous travailleurs». Il s’agit d’une exposition réalisée par le Centre d’animation et de recherche en histoire ouvrière et populaire (CARHOP) et la CSC, installée dans les locaux de la bibliothèque. Elle retrace les moments les plus importants de l’histoire des migrations en Belgique. Elle aide à une meilleure compréhension de la situation des migrations actuelles de manière logique et neutre.
Mais encore?
Le samedi 28 mars à 14 h, nous proposons une visite de la mosquée de Bertrix où, à l’invitation des responsables de la mosquée et de l’association des travailleurs turcs, Semsettin Ugurlu, vice-président du conseil des théologiens et ancien président de l’exécutif des musulmans de Belgique, fera une présentation sur l’Islam et pourra répondre à toutes nos questions.
À 17 h, nous inviterons les personnes intéressées à une rencontre littéraire avec Altay Manço, docteur en psychologie sociale et directeur scientifique de l’institut de recherche, formation et action sur les migrations.
Christine Godard (Vie féminine Centre-Ardenne): le public bertrigeois a déjà marqué par le passé un certain intérêt à ce genre d’activité, non?
Nous le savons, la différence fait souvent peur. Or, quand les occasions de rencontres existent, en nous approchant de l’autre, nous réalisons à quel point nous sommes finalement proches, si humainement semblables. C’est pourquoi, cette année comme les précédentes, nous souhaitons susciter, favoriser la rencontre entre les communautés installées dans notre région, pour créer des liens, des ponts, dépasser les préjugés, lutter contre les discriminations et les amalgames, avancer ensemble vers plus d’ouverture, de respect et de tolérance.
«Nous avons imaginé notre conférence gourmande selonla formule auberge espagnole»
Pascale Quoirin, et du côté du centre culturel?
Le vendredi 3 avril à 19 h, nous diffuserons le documentaire «Voyage sans retour» du réalisateur Sergio Ghizzardi, lui-même petit-fils de migrants italiens. «Voyage sans retour» se déroule comme une rencontre de Marocains et de Turcs, immigrés de la première génération, et qui ont vieilli en Belgique. Il sera suivi d’un débat animé par Rachid Bathoum du centre interfédéral pour l’égalité des chances, accompagné d’un témoin qui a participé au film.
Françoise Moreau (Plan de cohésion sociale): le programme annonce aussi une soirée «auberge espagnole». C’est-à-dire?
Il s’agit d’une conférence gourmande que nous organisons depuis quatorze ans. Cette année, nous avons choisi d’adopter la formule de l’auberge espagnole aux saveurs de tous les pays représentés dans l’assistance et, cette année notamment, de la Turquie et du Maroc. Pour se faire, rien de plus simple: si vous venez à 2, 3 ou 4 personnes, vous apportez un plat salé ou sucré pour au moins 2, 3 ou 4 personnes et vous faites de même pour la boisson. Après le ciné-débat, l’ensemble des plats et boissons sera partagé entre tous les convives.
27/3/2015, Marielle GILLET
Source : lavenir.net
