Une journée d'information et de sensibilisation sur les engagements internationaux du Maroc en matière de migration et d'asile a été organisée, vendredi à Oujda, avec la participation de chercheurs, d'acteurs associatifs, de représentants des départements ministériels et des autorités locales.
Cette rencontre s'inscrit dans le cadre du projet de coopération entre la Délégation interministérielle aux droits de l'Homme (DIDH) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) au Maroc (octobre 2013 octobre 2016) visant à intégrer la dimension des droits de l'Homme dans les politiques publiques.
Cette manifestation tend ainsi à permettre aux acteurs locaux de comprendre et de s''approprier les mécanismes internationaux des droits de l'Homme relatifs à la migration et à l'asile, et favoriser l'échange avec les acteurs locaux sur le suivi des recommandations issues des mécanismes internationaux des droits de l'Homme en matière de migration et d'asile.
S'exprimant à cette occasion, le directeur de la coordination et de la promotion des droits de l'Homme au sein de la DIDH, Abdelaziz Karraky, a mis l'accent sur le processus de réformes structurelles entamées par le Royaume depuis des années et sur les acquis en matière de promotion et de protection des droits de l'Homme.
"Le Maroc est passé de la phase d'adhésion au valeurs universelles des droits de l'Homme à celle de l'application concrète de ces droits", a-t-il dit.
M. Karraky a également passé en revue les trois axes du projet de la délégation interministérielle, élaboré dans le cadre d'une démarche participative, relatif à l'intégration des droits de l'Homme dans les politiques publiques, avec l'appui du programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
Ces axes concernent le suivi de l'application des recommandations émises par le mécanisme de l'exposition périodique global, la mise en place et le renforcement d'un système d'observation et d'évaluation en matière d'intégration des droits de l'Homme dans les politiques publiques, outre le renforcement des capacités des acteurs œuvrant dans le domaine du suivi et de l'application desdites recommandations dans trois régions expérimentales (l'Oriental, Marrakech-Tansift-El Haouz et Souss-Massa-Draa).
Pour sa part, le président de la Commission régionale des droits de l'Homme Oujda-Figuig, Mohamed Amarti, a souligné que cette journée de communication s'inscrit dans le sillage d'un processus de réforme global basé sur la volonté ferme et irréversible du Maroc à édifier un Etat démocratique en plaçant le renforcement des libertés et des droits fondamentaux au centre de ses préoccupations.
La situation des immigrés au Maroc prend une place de choix dans l'agenda du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH) dans la mesure où elle prône le renforcement du cadre juridique et des politiques publiques garantissant les droits des catégories vulnérables, notamment les personnes à besoins spécifiques, les enfants, les personnes âgées et les réfugiés, a-t-il ajouté.
Il a souligné également que le CNDH appelle à accélérer la cadence de l'approbation des projets de loi relatifs au droit d'asile et à la lutte contre la traite des êtres humains, ainsi qu'à préparer un projet de loi relatif à l'émigration, tout en favorisant la participation systématique de la société civile.
Le chef de la délégation de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et représentante des Agences des Nations unies au Maroc, Mme Ana Fonseca, a de son côté mis en exergue l'importance de cette rencontre de communication et de concertation avec les acteurs locaux qui leur permettra de s'approprier les mécanismes internationaux des droits de l'Homme relatifs à l'émigration et à l'asile.
28 mars 2015
Source : MAP