La Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI) a appelé, mercredi, le gouvernement d'Ottawa à revoir sa position concernant la date limite du 1er avril 2015 qui marque le début d'une longue procédure d'expulsion de plusieurs milliers de travailleurs étrangers temporaires occupant des postes non qualifiés au Canada.
"La FCEI estime que le gouvernement fédéral devrait autoriser tous les travailleurs étrangers temporaires, quel que soit leur niveau de spécialisation, à faire une demande de résidence permanente et à rester au pays tout au long de la procédure administrative", a déclaré Martine Hébert, vice-présidente de la Fédération.
"L'idée de faciliter l'obtention de la résidence permanente pour ces travailleurs étrangers temporaires qui sont déjà au Canada et qui espèrent y rester rallie de nombreux acteurs d'un bout à l'autre du pays. Il faut bien réaliser que nous aurons toujours besoin de travailleurs pour occuper des emplois non qualifiés que ce soit dans nos restaurants, nos commerces de détail, nos hôtels, etc", a souligné Mme Hébert.
Conformément à un changement apporté au Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) il y a quatre ans, ces travailleurs ont le droit de rester au Canada pendant quatre années au maximum. Ensuite, ils doivent rentrer dans leur pays pendant au moins quatre ans. Ce temps limite de séjour arrive à expiration le 1er avril 2015.
Rappelant que la FCEI avait salué la décision du gouvernement de permettre à des centaines de travailleurs étrangers temporaires qualifiés de continuer à vivre et à travailler au Canada jusqu'à ce que leur demande de résidence permanente ait été traitée, elle a déploré que des milliers d'entre eux occupant des emplois moins qualifiés dans plusieurs provinces vont devoir quitter le pays, et ce, dans plusieurs cas, sans avoir eu la chance de pouvoir accéder à la résidence permanente.
"Pourtant, avec le nouveau système Entrée express, le gouvernement du Canada a offert un soutien aux employeurs canadiens désireux de garder leurs travailleurs étrangers temporaires occupant des emplois spécialisés en ouvrant des voies d'accès à la résidence permanente pour ces travailleurs", a indiqué Mme Hébert.
"Malheureusement, dans le cas des travailleurs étrangers temporaires peu qualifiés, rien de tel n'est prévu. Pourtant, ces travailleurs sont très en demande au Canada et nous en aurons toujours besoin puisque les employeurs de plusieurs secteurs d'activité n'arrivent pas à combler leurs besoins de main-d'œuvre avec les travailleurs locaux", a-t-elle expliqué.
2 avr 2015
Source : MAP