"Je sais que le gouvernement grec est préoccupé par le système de Dublin (qui organise cette prise en charge par le pays d'accueil, ndlr). Je voulais dire que l'Europe, la Commission européenne, est également préoccupée et a conscience que quelque chose doit changer", a déclaré M. Avramopoulos, après une rencontre avec le Premier ministre Alexis Tsipras à Athènes.

La Grèce a régulièrement dénoncé les déséquilibres du système de Dublin pour les pays aux frontières de l'UE par lesquels les migrants pénètrent en Europe.

Alexis Tsipras a estimé qu'"une gestion efficace" de l'immigration exige "une double solidarité": envers "ceux que la faim et les guerres chassent de chez eux" et envers "les pays aux frontières de l'UE" qui les accueillent.

M. Avramopoulos a également souligné que les questions migratoires "ne devaient pas interférer dans les négociations de la Grèce avec les institutions européennes" et ne devaient pas "être exploitées à des fins de communication".

Les ministres grecs des Affaires étrangères et de la Défense avaient provoqué l'irritation des Européens en avertissant qu'un échec des négociations sur le financement de la Grèce pouvait conduire à une sortie du pays de l'UE, ce qui remettrait en cause la participation de la Grèce à la gestion des flux migratoires vers le reste de l'Europe.

D'autres initiatives du gouvernement de gauche radicale grec sont suivies avec attention par ses partenaires européens, notamment son engagement de fermer les centres de rétention. Plusieurs centaines de migrants ont été libérés de ces centres depuis l'arrivée au pouvoir du nouveau gouvernement.
"La Grèce a besoin d'un plan national sur l'immigration en ligne avec les règles européennes", a souligné M. Arvamopoulos.

Plus de 276.000 migrants irréguliers sont entrés dans l'UE en 2014, soit une hausse de 138% par rapport à l'année précédente, dont 207.000 sont arrivés en franchissant la Méditerranée, selon les chiffres de la Commission européenne.

07 avr. 2015

Source : AFP