En défendant le droit des émigrés à la participation à la vie politique, le Conseil national des droits de l’homme remet à l’ordre du jour le droit au vote des étrangers.
«Au CNDH, nous avons adopté la position de soutenir le droit des étrangers à participer à la vie politique», a déclaré le président du conseil lors d’un forum sur l’émigration organisé un peu plus d’un an après la mise en œuvre de la nouvelle politique migratoire. Le CNDH estime que le droit à la participation des émigrés subsahariens à la vie politique devrait intervenir après leur intégration économique et sociale. Or, le droit de vote, inscrit dans la Constitution (art.30), concerne tous les étrangers installés au Maroc, soit un peu plus de 86000 selon le dernier recensement. Il est conditionné notamment à l’application des conventions internationales ou de principe de réciprocité. La loi suprême va au-delà du vote et parle de participation aux élections locales, ce qui englobe à la fois le droit d’être électeur et élu. Cela étant, à quelques mois des élections régionales et locales, les listes électorales ayant été presque arrêtées et l’agenda électoral fixé, il n’est fait aucune mention dans le corpus électoral du droit et des modalités de vote des étrangers.
Source : La Vie éco