Le chef du gouvernement italien Matteo Renzi a assuré jeudi qu'il fallait s'attaquer "aux racines" pour lutter contre l'immigration illégale qui se poursuivra tant que la situation en Libye ne changera pas.
"Plutôt que d'être terrorisé par la perspective de nouvelles arrivées d'immigrés nous devrions aborder le problème en nous attaquant à ses racines, la situation en Libye", a-t-il déclaré à La Valette en conférence de presse conjointe avec son homologue maltais Joseph Muscat.
Selon le chef du gouvernement italien, la Libye ne devrait pas représenter un problème pour l'Italie ou Malte seulement mais c'est toute l'Union européenne qui devrait pousser un maximum de tribus libyennes à s'unir avec l'aide de la communauté internationale.
"Si l'UE n'agit pas face à ce défi, cela représenterait une défaite pour ses institutions", a ajouté M. Renzi à Malte pour inaugurer avec M. Muscat un câble électrique reliant la petite île au réseau européen.
M. Renzi a rappelé que le nombre d'immigrés provenant des côtes nord-africaines a fortement augmenté depuis la dégradation de la situation en Libye. "Sans paix en Libye, l'immigration continuera", a-t-il insisté.
Il a appelé l'Europe à ne pas commettre l'erreur de ne pas considérer la Méditerranée comme une question centrale, ajoutant que "la politique étrangère devrait consister aussi à aider d'autres pays".
"La Libye est importante pour nous comme l'est toute la Méditerranée", a estimé M. Muscat, estimant qu'il ne peut y avoir de paix en Europe sans paix dans la Méditerranée.
9 avr 2015
Source : AFP