Des ouvriers travaillant à la construction d'un campus universitaire, dans le nord des Émirats arabes unis, se sont révoltés en incendiant une partie des bâtiments de leur chantier. Des scènes d'émeutes urbaines dont ce pays du Golfe n'a pas vraiment l'habitude.
Une simple révolte, mais pas n'importe laquelle. Car il s'agit d'ouvriers, sans doute étrangers, travaillant aux Émirats arabes unis, qui fait partie des pays du Golfe régulièrement épinglés par les ONG en raison des conditions lamentables et parfois proches de l'esclavage qu'ils font subir à leurs travailleurs immigrés, venus notamment des pays d'Asie du sud.
Selon le quotidien The National paru lundi 13 avril, des ouvriers, dont ni la nationalité ni l'employeur ne sont indiqués, ont incendié samedi soir le site de l'Emirates National School, à Ras Al Khaïmah (Nord), après que l'un de leur collègue s'est tué en tombant du 5e étage - ce qui pourrait être un suicide.
Silence des autorités
Des générateurs, des citernes de carburant et des bureaux mais aussi 17 véhicules à proximité ont été incendiés, a ajouté The National. Les routes ont été bloquées tandis qu'un important dispositif policier était déployé pour contenir les violences. Une enquête a été ouverte mais les autorités, visiblement très gênées, n'ont fait aucun commentaire.
13/04/2015
Source : Jeune Afrique/AFP