Le récent naufrage de 700 migrants au large de l’Italie remet en lumière la situation catastrophique dans la région.
Dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 avril, un bateau transportant 700 migrants naviguant au large de l’île italienne de Lampedusa lance un appel à l’aide. Très vite, les gardes-côtes demandent à un cargo portugais d’aller les secourir. C’est une fois sur place qu’ils réalisent que l’embarcation est en train de chavirer. Selon la porte-parole du Haut-commissariat aux Nations unies pour les réfugiés (HCR) en Italie, 28 migrants ont pu être récupérés pour l’instant, mais le bilan reste encore flou. Le HCR précise qu’il pourrait s’agir de la «pire hécatombe jamais vue en Méditerranée.»
Ce drame fait suite à de nombreux autres: environ 450 personnes sont mortes dans des conditions similaires en moins d’une semaine. Il faut aussi savoir que les autorités et les navires marchands récupèrent entre 500 et 1.500 migrants par jour. 10.000 migrants ont même été secourus par les gardes-côtes pour le seul week-end des 11 et 12 avril dernier.
En septembre dernier, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) publiait un rapport très détaillé sur les mouvements de migration dans le monde, et notamment depuis l’Afrique vers l’Europe via le chemin méditerranéen.
Selon l’OIM, «22.000 migrants seraient morts en tentant de rejoindre l’Europe depuis 2000, principalement par des itinéraires périlleux à travers la mer Méditerranée», soit une moyenne de 1.500 par an. Plusieurs cartes et graphiques publiés dans ce rapport permettent de mieux comprendre la situation actuelle dans la région…Suite