L'association Racines vient de lancer le projet Mix City visant à offrir aux migrants subsahariens au Maroc un espace d'expression, à travers les techniques du théâtre de l'opprimé (Halqa Forum), apprend-on mardi auprès de cette Association.
Initié en partenariat avec la troupe du Théâtre de l'Opprimé Casablanca et The Minority Globe, ce projet s'inscrit dans le cadre du programme "Diversité, Drame et développement", cofinancé par l'Union Européenne, Medculture, le Fonds Prince Claus pour la culture et le développement, la Fondation Swedish Postcode et la Fondation Heinrich Boll et mis en œuvre par Minority Rights Group International, l'Institut du Forum Civic et l'Institut Andalus.
Ce projet vise aussi à sensibiliser la société marocaine aux problèmes dont souffrent les migrants subsahariens au Maroc et de briser les préjugés et les stéréotypes à leur égard, souligne-t-on de même source qui précise qu'un casting a eu lieu à la fin du mois de février dernier permettant de recruter 10 artistes de différentes nationalités (Maroc, Nigeria, Ghana, Côte d'Ivoire, Cameroun et Sénégal).
Une première résidence s'est tenue à l'espace Maoka dans la région de Bir Jdid (Grand Casablanca), du 29 mars au 3 avril avec un programme varié, entre initiation aux techniques du théâtre de l'opprimé, exercices d'expression corporelle, tables rondes, scénographie, projections documentaires et créations musicale, chorégraphique et théâtrale.
Une deuxième résidence est programmée du 26 avril au 1er mai à l'espace Maoka pour la finalisation des ateliers d'écriture, de la création chorégraphique et musicale, la distribution des rôles et l'apprentissage des textes, indique Racines, notant que le filage de la pièce théâtrale clôturera cette seconde résidence et qu'une tournée nationale aura lieu dans 6 régions à partir du mois de juin prochain.
Racines est une organisation marocaine pour la culture, le développement, la promotion de l'industrie créative et la coopération en Afrique. Créée en septembre 2010 à Casablanca, l'association est née de la volonté d'acteurs culturels marocains, persuadés que la problématique de la culture est commune aux pays africains (politique culturelle, faible industrie créative, non protection des droits des artistes, absence de formation aux métiers de la culture ). Chaque pays et chaque région possédant leurs propres spécificités, il est primordial de capitaliser sur les acquis de chacun et améliorer la place de la culture dans les pays africains.
21 avr. 2015
Source : MAP