dimanche 24 novembre 2024 03:51

Méditerranée : ce que contient l'accord à minima de l'UE sur les migrants

Les dirigeants européens se sont mis d'accord pour tripler le budget de l'opération Triton en Méditerranée mais restent divisés sur la prise en charge des réfugiés.

L'Europe a décidé de tripler le budget de Triton, l'opération de surveillance et de sauvetage en mer. Il est actuellement de trois millions d'euros par mois. "Nous voulons agir vite, ce qui signifie tripler les ressources financières" de cette opération, a affirmé Angela Merkel.

Mais aucun accord n'a été trouvé pour élargir le champs opérationnel de la mission et permettre aux navires de Triton de sortir des eaux territoriales afin d'aller plus près de la Libye, a-t-elle indiqué.

La France a annoncé la mise à disposition de deux navires et de trois avions. L'Allemagne peut engager deux navires, la Belgique, la Suède, la Norvège et le Danemark un navire chacun.

Triton est une opération gérée par Frontex, l'agence européenne chargée de la surveillance des frontières extérieures de l'espace Schengen, dont sont membres 22 des 28 pays de l'UE, la Norvège, la Suisse, l'Islande et le Liechtenstein.

# Un appel aux Nations unies

Décision a été prise de chercher un mandat de l'ONU. La France et le Royaume-Uni, membres permanents du Conseil de sécurité, se sont engagés à présenter un projet de résolution, a annoncé François Hollande.

Le président français doit en parler ce vendredi avec le président russe Vladimir Poutine, pour vaincre les réticences de Moscou. De son côté, l'Italien Matteo Renzi rencontrera lundi Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU.

Une opération militaire contre les trafiquants "est compliquée, prendra du temps, imposera un mandat des Nations unies, un accord du gouvernement libyen, la mobilisation de moyens militaires et l'acceptation de pertes humaines", avertissent diplomates et experts.

# Pas d'accord sur l'accueil

Le sommet s'est terminé avec un échec dans les discussions sur le troisième volet du plan d'action: l'accueil et la prise en charge des migrants à leur arrivée.

Le plan d'action proposait aux Etats d'accueillir "au moins 5.000 personnes" ayant déjà obtenu le statut de réfugiés, dans le cadre d'un projet de réinstallation destiné aux Syriens, pour les dissuader de tenter la traversée.

Mais aucun chiffre ne figure dans la déclaration finale "parce que nous pensons que 5.000 n'est pas suffisant", a expliqué Angela Merkel. La participation a ce programme de réinstallation est volontaire, pas obligatoire.

"La France prendra sa part" en accueillant "entre 500 et 700 Syriens", a annoncé François Hollande.

24-04-2015

Source : nouvelobs/AFP

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