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Triton, Poséidon, Hermes : les opérations de Frontex en carte

Les membres de l'Union Européenne ont discuté, jeudi 23 avril, lors d'un sommet extraordinaire du renforcement de l'opération Triton, et de l'extension des moyens et de la zone d'intervention de l'agence Frontex.

Frontex : surveillance des frontières et contrôle de la migration en Europe

Frontex est une institution de l'Union européenne, créée par un décret du Conseil européen le 26 octobre 2004 sous le nom de « European Agency for the Management of Operational Cooperation at the External Borders of the Member States of the European Union » (en français: « Agence Européenne pour la Gestion de la Coopération Opérationnelle aux Frontières Extérieures des Etats Membres de l'Union Européenne »). Elle a pour mission de coordonner et d'assister les pays membres dans la surveillance des frontières extérieures de l'Union européenne et le contrôle de l'immigration clandestine dans les pays membres. Elle a également comme fonction le rassemblement des données et des informations dans ces domaines, et l'analyse des risques aux frontières.

Frontex était déjà en charge des opérations « Aeneas » et « Hermes » sur la route migratoire de Méditerranée centrale. Ces missions se sont terminées respectivement le 30 septembre et le 31 octobre 2014. En novembre 2014, l'agence européenne lance l'opération « Triton », toujours sur la route centrale, la plus utilisée selon les derniers rapports (plus de 170 000 migrants seraient arrivés par cette route en 2014). « Triton » prend donc la suite à la fois des deux missions qui se terminaient, et de la mission italienne « Mare Nostrum » qui s'est finie le 31 octobre 2014.

N.B.: La carte ci-dessous ne présente que les opérations effectuées entre 2014 et 2015, et conclues. Il n'y a pas d'informations sur les opérations en cours.

Financement du Frontex

Cependant, même si « Triton » est l'opération dans laquelle Frontex a mis le plus de moyens, elle est loin de compenser l'arrêt du programme italien « Mare Nostrum », dont le budget mensuel était de 9 millions, soit un total de 117 millions d'euros dépensés durant les treize mois sur lesquels s'est étendue la mission (supporté par l'Italie seule).

Comme toute institution européenne autonome, Frontex a son propre budget, financé par des contributions de l'Union européenne (prises sur le budget annuel et attribuées par la Commission européenne), et par des donations des pays membres. Etant donné son étendue, Frontex reçoit également une contribution de la part des pays de l'espace Schengen.

Pays participant à Frontex

Frontex surveille les frontières extérieures de l'Union européenne, en incluant les pays de l'Espace Schengen, même lorsqu'ils ne font pas partie de l'UE (la Norvège, la Suisse et l'Islande sont dans ce cas). Tous les pays membres de ces deux organisations (UE et Schengen), ainsi que les pays partenaires de Frontex (souvent frontaliers) peuvent participer aux opérations menées par l'agence. Les Etats volontaires contribuent par des financements, à la mise à disposition de matériels, d'effectifs, et d'informations.

L'Italie, l'Espagne et la Grèce, de part leur position aux limites Sud de l'Europe, sont les pays qui accueillent le plus souvent les opérations Frontex sur leur territoire. La France fait partie des pays qui participent le plus aux opérations Frontex, avec l'Espagne, la Roumanie et le Portugal.

Eurosur

Ces opérations sont complétées par Eurosur, un système d'échange d'informations sur la surveillance des frontières extérieures de l'Union européenne, développé par Frontex suite à une décision de la Commission européenne en 2008. Il est devenu totalement opérationnel en décembre 2013. Il agit en coopération avec les pays de l'UE et ceux de Schengen. Il collecte presque instantanément les données des pays européens, rassemblées dans chaque pays par des Centres de coordination nationaux.

Sur la base de ces informations, Eurosur attribue des « niveaux d'impact », ou niveaux de risque (bas, moyen, ou haut) aux frontières extérieures des Etats qui sont divisées dans ce but en sections.

Ces indicateurs permettent aux Etats membres d'identifier les zones problématiques de réagir rapidement aux incidents ainsi qu'aux situations critiques. Ils permettent également de fournir une aide rapide aux autorités concernées. En cas de risque « élevé », les Etats membres peuvent réclamer une assistance de la part de Frontex.

24/04/2015

Source : latribune.fr

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