jeudi 4 juillet 2024 06:25

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UE : offensive au Parlement européen contre les règles sur l'asile

Les groupes politiques du Parlement européen ont réclamé mardi une modification des règles sur l'asile dans l'UE, afin de mieux répartir la prise en charge des demandeurs, mais ils se sont divisés sur l'immigration légale.

"Le règlement de Dublin n'est pas suffisant. Il faut le modifier pour répartir la prise en charge des demandeurs au sein de l'Union européenne", a déclaré au cours d'un point de presse Manfred Weber, le président du groupe du Parti populaire européen (PPE, conservateurs).

La demande sera formulée dans une résolution soumise au vote mercredi après un débat sur les résultats du sommet européen de jeudi dernier, jugés "peu satisfaisants" par l'ensemble des groupes.

La résolution entend influer sur le projet de stratégie concernant les migrations que la Commission européenne doit présenter le 13 mai.

Le règlement de Dublin impose au pays d'entrée de prendre en charge les arrivants, de traiter les demandes d'asile et d'assumer le renvoi des migrants dont la requête a été rejetée. La dernière demande de modification avait été rejetée par 24 des 28 Etats. Elle avait été soutenue par l'Italie, Malte, Chypre et la Grèce, les quatre pays d'arrivée par la mer des migrants partis des côtes libyennes.
"Les modalités concrètes de cette répartition plus équitable doivent encore être déterminées, mais elles prendront en compte la taille du pays, son poids économique, le nombre des réfugiés déjà installés", a précisé M. Weber.

"Il faut aller au-delà de Dublin. On ne peut pas laisser reposer le fardeau sur les épaules du pays d'accueil, en l'occurrence l'Italie. Ce n'est pas juste", a plaidé le président du groupe socialiste, l'Italien Gianni Pittella. "Il faut instituer des quotas obligatoires. La solidarité ne doit pas être une option, elle ne doit pas être facultative. Nous n'avons pas besoin de charité, mais de solidarité", a-t-il lancé.
"Nous sommes très déçus par les résultats du sommet européen", a déclaré Guy Verhofstadt, le président du groupe libéral, également partisan d'instaurer des quotas de réfugiés à répartir entre les Etats membres.

Quelque 276.000 demandeurs d'asile sont arrivés dans l'UE en 2014, et 80.000 attendent en Italie une réponse à leur demande. Six pays -Allemagne, Suède, France, Royaume-Uni, Italie et Belgique- assument 80% des demandes d'asile, insiste le groupe libéral.

La politique migratoire "est indigne de l'Europe", s'est insurgé le coprésident des Verts, Philippe Lamberts. Les dirigeants européens se sont réunis jeudi dernier "pour avoir l'air de faire quelque chose", mais "tout ce qu'ils ont décidé, c'est de renforcer le volet répressif, de construire des barrières encore plus solides", a-t-il accusé.

Les écolgistes, les libéraux et le groupe ECR, dominé par les conservateurs britanniques, prônent la création de "voies légales pour l'immigration". Mais la demande se heurte à un refus du PPE. "Nous rejetons cette approche", a affirmé Manfred Weber. "Nous pensons que cela va renforcer les problèmes, notamment le chômage dans l'UE".

28 avr. 2015

Source : AFP

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