vendredi 22 novembre 2024 10:03

France-Mali: nouvel échec des discussions pour un accord sur l'immigration

Les discussions engagées par la France et le Mali pour négocier un "accord de gestion concerté des flux migratoires" ont de nouveau achoppé sur la question de la régularisation des sans-papiers maliens en France, a-t-on appris mercredi de source officielle à Bamako.

"Nous ne sommes pas arrivés à finaliser les discussions en vue de la signature d?un accord sur la gestion des flux migratoires entre nos deux pays", a déclaré à l?AFP un responsable du ministère chargé des Maliens de l?extérieur, après le séjour au Mali d?une délégation de responsables français.

Selon le compte rendu de la rencontre, dont l?AFP a pu se procurer une copie, "c?est essentiellement sur le chapitre de +la régularisation des sans-papiers maliens vivant en France+ qu?il n?y a pas d?accord".

Selon le même document, le Mali demande que chaque année, 5.000 de ses ressortissants en situation irrégulière en France obtiennent des papiers, tandis que Paris n?est disposé à en régulariser que 1.500.

"Les deux parties ont décidé de laisser ce dossier à l?appréciation des ministres français et malien en charge des questions liées à l?immigration", selon le document.

Un membre du comité franco-malien chargé du dossier a déclaré à l'AFP: "Mon impression, c?est que la France est décidée à aller vite, quitte à utiliser le bâton et la carotte".

Il s'agissait de la sixième rencontre entre les deux parties pour tenter d?obtenir un "accord de gestion concertée des flux migratoires", que Paris a déjà signé avec plusieurs autres pays africains.

Fin mars, le président malien Amadou Toumani Touré s'était entretenu à Bamako avec le ministre français de l'Immigration, Eric Besson. Le chef de l'Etat malien avait alors déploré des "divergences": "Pendant que nous parlons de régularisation de nos compatriotes (immigrés sur le territoire français), la préoccupation de la France reste le retour au pays", avait-il dit.

La communauté malienne en France (ancienne puissance coloniale) est estimée à 120.000 personnes, dont 45.000 en situation régulière, généralement dans des emplois peu qualifiés et éprouvants.

Source : AFP

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