Dans la série des petites histoires que la Grande histoire préfère oublier, Toulouse a aussi sa part de misères.
Le journaliste enquêteur Pierre Daum révèle entre autre que plusieurs milliers de paysans vietnamiens ont été parqués dans un asile de fou désaffecté de la route de Muret de 1939 à 1946.
Recrutés de force pour pallier le manque d'une main d'oeuvre mobilisée par la guerre, ces paysans indochinois ont souvent été affectés à la Poudrerie nationale, aux maniements les plus pénibles.Ou bien l'État français se contentait de les «louer» à toute sortes d'entrepreneurs.
Eux n'était jamais payés évidemment. Et le Libération n'en fut pas une pour eux puisqu'il leur a fallu attendre pour certains 1952 avant de pouvoir retourner vers les rizières du Sud-est asiatique.
«Combien, parmi les Toulousains, connaissent cette histoire?» interroge Pierre Daum. Lequel présentera son enquête publiée chez Actes Sud sous le titre “Immigrés de force, les Travailleurs indochinois en France (1939-1952)” ce mardi 9 février à 18 heures, rue Gambette à Toulouse, à la librairie Ombres Blanches.
Source : Libération.fr