Le flot croissant des réfugiés inquiète des opinions de plus en plus dubitatives sur les capacités d'accueil dans leurs pays. Exploitée par les extrémistes, la question migratoire tétanise des gouvernements qui peinent à apporter des réponses communes. Or, là se joue aussi l'avenir de l'Union.
Le pire est à venir. C'est un document on ne peut plus officiel qui l'assure. Dans son dernier rapport sur l'"analyse des risques pour l'année 2015", rendu public le 27 avril, l'agence Frontex, chargée de coordonner la protection des frontières extérieures de l'Union européenne (UE), met en garde : "Si l'on regarde l'avenir, la possibilité que l'on assiste à de nombreux franchissements illégaux des frontières de l'UE est élevée, tout comme la probabilité qu'un grand nombre de migrants aient besoin d'assistance et de secours [...], en particulier sur les routes maritimes de la Méditerranée orientale et centrale."…Suite