Si les autorités suédoises "ont pris quelques petits pas vers la réduction de l'exclusion sociale et ses effets sur les migrants", l'ECRI affirme qu'"il n'y a toujours pas de trace d'un plan global et cohérent pour résoudre le problème".

L'ECRI est un organisme du Conseil de l'Europe créé pour lutter contre le racisme, l'antisémitisme, la xénophobie et la discrimination dans l'objectif de promouvoir la tolérance et l'Etat de droit.

En 2012, l'ECRI avait publié un rapport dans lequel il avait proposé à la Suède trois mesures pour améliorer l'intégration des migrants, à savoir limiter la ségrégation résidentielle, résoudre les problèmes de regroupement familial résultant du manque de paperasses et lever l'interdiction sur les soins médicaux gratuits pour les personnes vivant en Suède sans permis de séjour.

Dans son communiqué publié mardi, l'ECRI relève que la Suède n'a mis en œuvre que la dernière de ses trois recommandations.

"La Suède est un chef de file quand il s'agit de la responsabilité de recevoir les demandeurs d'asile, mais le revers de la médaille est que la ségrégation demeure une conséquence majeure", souligne le président de l'ECRI, Christian Ahlund.

"La ségrégation s'est accentuée par rapport à 2012 quand nous avons rédigé notre rapport, parce qu'il y a eu un important afflux d'immigrants vers la Suède", a-t-il ajouté.

La Suède a accueilli près de 81.000 demandeurs d'asile en 2014.

Selon Ahlund, l'intégration est le problème le plus important en Suède actuellement.

09 juin 2015

Source : MAP