Environ 500 à 600 personnes se sont rassemblées dimanche dans la Grande mosquée de Saint-Etienne pour condamner les inscriptions racistes peintes il y a une semaine sur les murs du lieu de culte, a constaté une journaliste de l'AFP.
Fidèles, élus de tous bords, militants d'associations anti-racistes et représentants de divers cultes se sont retrouvés dans la mosquée sur les murs de laquelle des inscriptions comme "La France aux Français", "Pas d'arabes ici" ou encore "Heil Hitler" avaient été découvertes lundi dernier.
"Nous sommes rassemblés le coeur plein de tristesse mais rempli d'espoir et de confiance intacte dans les valeurs de la République", a déclaré le président du conseil français du culte musulman (CFCM) Mohamed Moussaoui, rendant "un grand hommage à l'esprit responsable de la communauté des Musulmans de France". "Elle affronte cette épreuve avec beaucoup de courage et de calme", a-t-il souligné.
Le président du consistoire Rhône-Alpes Marcel Dreyfus et l'évêque de Saint-Etienne Dominique Lebrun sont venus témoigner de leur solidarité avec la communauté musulmane, soulignant "les relations excellentes au plus haut niveau" entre juifs, chrétiens et musulmans.
"La communauté juive est attristée et choquée de ce qui vient de se passer dans cette mosquée", a déclaré M. Dreyfus. "Aujourd'hui ces faits nous rassemblent", a renchéri Mgr Lebrun.
"C'est la troisième fois que la mosquée de Saint Etienne est victime d'actes racistes et islamophobes", a déploré le président du conseil régional du culte musulman, Azzedine Gaci, réclamant "la mise en place d'une mission parlementaire sur la montée de l'islamophobie en France".
"La justice fait son travail," s'est-il cependant réjoui, évoquant notamment la mise en place en juin par la cour d'appel de Lyon d'une cellule de veille sur les infractions à connotation anti-musulmane.
Source : La Croix/AFP