«La littérature monde» des communautés marocaines à l’étranger a permis de montrer un nouveau visage de l’immigration, très dynamique et très créatif», souligne Younès Ajarraï, président du groupe de travail Cultures, Identités et Education au sein du Conseil des Communautés Marocaines à l’Etranger. Le stand CCME/MCCMRE, joliment aménagé pour l’occasion, ne désemplit pas. Pendant toute la durée du salon, il accueille une centaine de Marocains du Monde, en plus de quelques étrangers, représentant 17 pays (Japon, Etats-Unis, France, Espagne, Canada, Allemagne, Pays-Bas, Belgique…), dont beaucoup de femmes écrivaines. Plusieurs tables rondes et conférences s’y tiennent quotidiennement et les séances de signatures permettent de mieux faire connaître ces diverses cultures au public marocain.
La bibliothèque du stand contient 1.200 titres d’auteurs Marocains à l’étranger, ou d’ouvrages sur le thème de l’immigration, rassemblés pour la première fois dans l’histoire du Maroc dans un même lieu. Un certain nombre d’ouvrages ont été traduits en arabe et en français, en co-édition par les maisons «La Croisée des Chemins», «Le Fennec» et «Marsam». Les visiteurs peuvent acheter ces publications à des prix très abordables: 40 à 50 DH par ouvrage.
D’après Younès Ajarraï, ces auteurs qui sont nés pour la plupart dans leurs pays de résidence, ne sont pas des immigrés puisqu’ils n’ont émigré nulle part. «Tout en étant parfaitement enracinés d’une manière définitive dans leurs pays d’adoption, ils éprouvent tous un attachement sans faille pour le Maroc et gardent un lien avec le pays d’origine de leurs parents ou de leurs grands parents. Ils ont tous le Maroc en bandoulière», affirme-t-il. Cet attachement très vivace et très profond pour le Maroc s’exprime non seulement dans la littérature mais aussi dans les arts plastiques, le cinéma, la musique ou toute autre forme de création artistique.
Pour ne citer que quelques-uns parmi cette élite d’écrivains du monde invités au salon, il y a Abdelkader Benali, lauréat de nombreux prix aux Pays-Bas et considéré comme un des plus grands écrivains néerlandais. Ses ouvrages ont été traduits en 15 langues.
Il y a aussi Najat El Hachiri, une des plus grandes écrivaines de Catalogne, lauréate de nombreux prix, et dont les ouvrages ont été traduits en quarante langues. Anouar Majid, citoyen des Etats-Unis, a écrit pour sa part un livre qui figure dans les hit-parades des meilleures ventes en Amérique.
«Il s’agit d’un mouvement d’ampleur international, une littérature monde, que les Marocains doivent connaître», soutient Ajarraï.
Des rayons dédiés aux Marocains du monde
Le CCME vient de signer avec la BNRM une convention, dont l’objet est d’ouvrir au sein de la belle bibliothèque de Rabat le premier rayon consacré aux ouvrages écrits par des Marocains du monde, avec plus de 1.200 titres. Le centre culturel attenant à la mosquée Hassan II de Casablanca sera également équipé d’un rayon consacré à l’immigration.
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