Historienne des migrations marocaines aux Pays-Bas, Nadia Bouras, suis actuellement un doctorat en Genre et migrations à l’Université de Leiden. Nadia Bouras a été approchée par Yabiladi.com, à l’occasion de sa participation au 16e SIEL. Elle nous donne des détails sur ses recherches. Elle s’exprime sur les immigrés marocains vivant aux Pays-Bas et donne son avis sur l’intégration de la nouvelle génération, aussi bien au Maroc que dans le pays d’accueil.
Les profils des immigrés Marocains ont beaucoup changé depuis l’arrivée de la première vague aux Pays-Bas, il y a un demi-siècle. Après avoir travaillé sur la "Migration des femmes marocaines aux Pays-Bas, 1967-1980", Nadia Bouras tente toujours de comprendre davantage l’immigration marocaine dans le temps et son intégration dans son pays d’adoption. Pour ce faire, ses recherches se focalisent sur les études des migrations marocaines depuis leur début (années 1960) jusqu’à nos jours. Elle essaye notamment de connaître en profondeur les liens unissant les Marocains des Pays-Bas à leur origine, les différences de comportement homme-femme entre le Maroc et dans le pays d’accueil…
L’historienne qui est également membre du Conseil de la communauté marocaine à l'étranger (CCME), pensent que les jeunes de la deuxième génération, gardent un lien avec le Maroc, et ce, pour plusieurs raisons. "On peut être Marocain et Hollandais en même temps" d'après elle.
Née novembre 1981 à Amsterdam, Nadia Bouras fait partie membre des conseils d’administration d’EMCEMO (Centre euro-méditerranéen migration et développement basé à Amsterdam et de Gresen Links Amsterdam (Parti vert gauche).
Source : Yabiladi