mercredi 3 juillet 2024 10:22

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Le Maroc, l'un des pays émergents "les plus attrayants" pour leurs diasporas compétentes (Le Monde)

Le Maroc est l'un des pays émergents "les plus attrayants" pour leurs compétences installées à l'étranger qui rêvent d'un changement de perspective et d'un retour au pays, affirme le quotidien français +Le Monde+, dans son numéro daté de mardi.

Dans un article titré "Les réseaux d'échanges de migrants qualifiés se multiplient sur Internet", le journal souligne que "les étudiants et les cadres expatriés marocains sont à l'affût d'occasions et de liens avec leur pays d'origine", précisant qu'"un tel essor, même relatif, n'aurait pas eu lieu sans Internet".

Citant Sabrina Marchandise, doctorante en géographie à l'université de Montpellier-III, le journal note, toutefois, que "les réseaux de professionnels qualifiés marocains sont plus visibles aux Etats-Unis qu'en France, où cette communauté est noyée dans la grande immigration marocaine".

Sur son site, relève le quotidien, l'association "Biomatec", qui réunit la communauté scientifique marocaine en Amérique du Nord, "affiche sa volonté de resserrer les liens entre scientifiques marocains de l'Atlantique et ceux restés sur les rives de la Méditerranée".

Le même objectif est affiché par "Marocentrepreneurs", qui se revendique "le plus grand réseau de cadres supérieurs et d'étudiants en Europe", avec 10.000 membres, ajoute le journal.

"Sans avoir fait le deuil du retour de tous ces cerveaux expatriés, les pays d'origine cherchent à profiter de cette manne, où qu'elle se trouve", estime le quotidien, précisant que "c'est le sens du Forum international des compétences marocaines à l'étranger (Fincome, transcription phonétique d'+où êtes-vous ?+ en arabe), lancé par le gouvernement marocain".

"Tirer profit de la fuite des cerveaux plutôt que la subir, tous les pays qui connaissent un exode massif de leurs diplômés en rêvent", une idée n'a "rien d'extravagant" à l'heure du virtuel, souligne le quotidien, faisant état d'une prolifération de réseaux de diasporas hautement qualifiés visant au développement de leurs pays d'origine.

Ceux d'Asie représentent la moitié du total contre près d'un tiers pour l'Afrique et un peu moins d'un quart pour l'Amérique latine", explique Jean-Baptiste Meyer, chercheur à l'Institut de recherche pour le développement (IRD), cité par le journal.

Le phénomène est jugé suffisamment porteur pour qu'un programme européen soit lancé, doté de 230.000 euros par an, coordonné par l'IRD avec le ministère colombien des affaires étrangères ainsi qu'une grande université publique uruguayenne.

Outre "un dénombrement général et détaillé des populations qualifiées" de Colombie, d'Uruguay et d'Argentine, ce programme vise à valider des méthodes aptes à démultiplier ces réseaux en créant des "incubateurs de diasporas des savoirs", précise-t-il.

Source : MAP

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