La construction d’une barrière anti-migrants au col du Brenner, qui relie l’Italie et l’Autriche dans la région du Tyrol, devrait causer d’"importants dégâts" à l’économie et aux transports du pays, a estimé le ministre italien des Transports, Graziano Delrio.
M. Delrio, considéré comme le bras droit du Premier ministre Matteo Renzi, a souligné mardi lors d’une rencontre à Rome que cette barrière portera plutôt atteinte à l’esprit des institutions européennes étant donné que le col du Brenner représente '’le symbole de l’intégration européenne’’.
"Nous espérons qu’on renonce à une telle démarche vu son impact négatif sur l’économie mais également sur le projet politique de l'Europe, qui est plus que jamais devenu nécessaire’’, a-t-il dit.
Dimanche dernier, quelques centaines d’activistes italiens ont passé la frontière pour protester contre le projet de construction de cette barrière. Ils ont été repoussés par la police autrichienne à coup de matraques et de gaz lacrymogène.
Un organisateur de la manifestation arrêté a été relâché uniquement grâce à l’intervention du ministère italien des Affaires étrangères. Ce contexte tendu est né au moment même où l’extrême-droite autrichienne a réalisé un score de 36,4 pc au premier tour de l’élection présidentielle.
Cité mardi par la presse transalpine, le grand vainqueur de ces élections, Norbert Hofer, a affirmé que les contrôles au Brenner sont "inévitables". "Certes, les instaurer ne me fera pas plaisir, mais nous n’avons pas d’autres alternatives", a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse.
26/04/2016
Source : MAP