Le Président portugais, Marcelo Rebelo de Sousa, a affirmé mercredi que son pays veut aller "le plus loin possible" en ce qui concerne l'accueil des réfugiés, formant le souhait de voir leur nombre augmenter dans un avenir proche.
"Malheureusement, non pas par manque de volonté de la part de l’Etat portugais ou de la société civile, le nombre de réfugiés réinstallés au Portugal est faible, mais il va augmenter dans les semaines et les mois à venir", car ceci est une question qui jouit de l’unanimité de la nation portugaise: "la volonté d'aller aussi loin que possible dans l'accueil des réfugiés", a déclaré Rebelo de Sousa lors d’un point de presse.
Le Portugal a reçu cette semaine 195 réfugiés, parmi lesquels ne figure aucun Syrien, avait annoncé le ministre des Affaires étrangères, soulignant que l'accord entre l'Union européenne et la Turquie a permis de réduire considérablement le flux de réfugiés en Europe.
Rappelant que le quota du Portugal selon le plan européen est de 4.486 personnes, le ministre a indiqué que son pays avait manifesté sa volonté de recevoir jusqu’à six mille réfugiés, dans le cadre de programme spécifiques de placement dans l'enseignement supérieur, la formation professionnelle ou dans le secteur primaire.
Au moment où certains Etats membres de l’Union Européenne durcissent leur politique d’accueil des réfugiés et cherchent à fermer leurs frontières, le gouvernement portugais mais aussi la société civile incitent les réfugiés à venir s’installer dans la pays.
Au début du mois d’avril, le Premier ministre portugais Antonio Costa avait effectué une visite en Grèce où il a visité un camp de réfugiés.
Selon la presse portugaise, la visite de Costa en Grèce devait débloquer l’arrivée de plus de réfugiés dans le pays ibérique qui n’avait reçu à l'époque que 160 personnes dans le cadre du programme européen de relocalisation.
La Plateforme d’appui aux réfugiés (PAR), qui regroupe près de 300 organisations de la société civile, avait pour sa part lancé récemment une campagne nationale sous le slogan "Et si c'était moi ? Mettre mon sac à dos et partir" en vue de sensibiliser les jeunes sur les difficultés rencontrées par les migrants qui affluent en masse vers les pays européens.
27/04/2016
Source : MAP
