Au début de cette journée organisée par le secteur USFP de la Communauté marocaine résidant à l’étranger, le Premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachguar, a souligné que ce sujet revêt une importance capitale pour le Maroc étant donné que les mafias de la traite des êtres humains profitent de la position géographique stratégique du Royaume et de l’insécurité qui règne dans la région pour faire leur commerce illégal. Le dirigeant ittihadi a assuré que le Maroc a déployé de grands efforts dans le domaine de l’immigration, mais il a rappelé en même temps que cela nécessite également le renforcement de l’arsenal juridique du pays en la matière pour faire face à ce phénomène.
Driss Lachguar a profité de cette occasion pour rappeler que le Groupe socialiste à la Chambre des représentants était le premier à déposer une proposition de loi relative à la traite des êtres humains.
Khalil Aala, coordinateur du secteur USFP de la Communauté marocaine résidant à l’étranger, a, pour sa part, affirmé que le secteur a dédié sa première activité à l’examen et à l’étude de ce projet de loi gouvernemental pour montrer l’intérêt porté par les militants ittihadis aux questions importantes qui intéressent la société marocaine, tout en rappelant que l’USFP a joué depuis toujours un rôle pionnier en soulevant des questions sociétales, les discutant et présentant des solutions et des propositions tangibles et pratiques pour y répondre.
Bouchaib Doulkifel, membre du Conseil national des droits de l’Homme (CNDH), a, quant à lui, affirmé que le projet de loi gouvernemental relatif à la traite des humains s’inscrit dans le cadre de la nouvelle politique du Royaume dans le domaine de l’immigration et de l’asile après le rapport préparé par le CNDH en 2013. Ce projet de loi a pour but, donc, d’harmoniser la législation nationale en la matière avec les conventions internationales.
Il a par ailleurs appelé à la nécessité de prendre des mesures d’accompagnement au profit des victimes de la traite des êtres humains. Ces mesures, selon l’intervenant, comprennent la protection, l’assistance et l’appui.
Le professeur de droit, Benyouness Merzouki, a mis en exergue que le phénomène de la traite des êtres humains est transfrontalier, menace la sécurité des pays et se développe rapidement, ce qui nécessite, selon lui, la mise en place d’un arsenal juridique global.
5 mai 2016, H.T
Source : Libération