samedi 23 novembre 2024 05:19

Un forum de l’OIT sur les travailleurs domestiques migrants aborde les migrations dans ces trois grandes régions

La ministre malgache de l’emploi, de l’enseignement technique et de l’enseignement professionnelle, a inauguré un séminaire inter-régional organisé par le Programme d’action global sur les travailleurs domestiques migrants et leurs familles (PAG-TDM) financé par l’Union européenne.

« Des millions de femmes et de jeunes filles dans le monde sont employées de maison chez des particuliers et jouent un rôle essentiel en ce qui concerne le soutien aux familles et à l’économie. Cependant, malgré cette fonction essentielle, elles font partie des travailleuses victimes du plus grand nombre d’abus et d’exploitation », a indiqué la ministre dans son allocution d’ouverture.

Du 5 au 7 mai, le séminaire réunit des responsables politiques, des organisations d’employeurs et de travailleurs qui partageront leurs bonnes pratiques et leurs expériences sur la mise en place d’un programme de migration équitable pour les travailleurs domestiques migrants en Afrique, en Asie et dans les Etats arabes.

« Comparée aux normes internationales, la protection institutionnelle et légale des femmes travailleuses domestiques demeure très faible dans de nombreuses régions du monde », a ajouté la ministre qui a également annoncé son intention d’entamer le processus de ratification de la Convention de l’OIT sur les travailleurs domestique (No 189 ).

La réunion prendra également connaissance des premières conclusions d’un rapport, dont la publication intégrale est prévue pour juin, sur les ressources, les pratiques et les initiatives relatives à la promotion des droits des travailleurs domestiques migrants.

Selon le rapport 2015 de l’OIT sur les estimations mondiales concernant les travailleuses et les travailleurs migrants, ce sont les Etats arabes qui accueillent le plus de travailleurs domestiques migrants (TDM) dans le monde, soit 1,6 million de personnes, dont un grand nombre en provenance d’Afrique et d’Asie.

Près d’un travailleur domestique sur cinq dans le monde est un migrant. A l’échelle mondiale, cela signifie que quelque 11 millions et demi de travailleurs domestiques migrants – en grande majorité des femmes – nettoient, cuisinent, gardent des enfants et effectuent d’autres tâches, souvent avec peu ou pas de protection sociale ou juridique.

Les TDM sont particulièrement exposés aux violations de droits humains et des droits au travail, en raison de leur statut de migrant, de l’absence de mécanismes de protection et d’assistance à la fois dans les pays d’origine et dans les pays d’accueil, de leur faible statut social et de la nature souvent informelle de leur travail.

Depuis 2013, le PAG-TDM est partenaire d’organisations d’employeurs et de travailleurs, ainsi que de responsables politiques, pour aborder les vulnérabilités des TDM au moyen de recherches, de partage d’informations et d’activités de sensibilisation. Le programme s’appuie sur l’expérience d’initiatives pilotes menées dans cinq grands couloirs migratoires, à savoir Ukraine-Pologne, Lesotho-Zimbabwe-Afrique du Sud, Indonésie-Malaisie, Népal-Liban et Paraguay-Argentine.

Des synthèses de recherche sur les droits, les protections et les accords juridiques concernant les travailleurs domestiques migrants sont disponibles sur le site web du PAG-TDM. Les sujets traités sont le cadre juridique international, la régulation du recrutement international de main-d’œuvre, l’extension de la couverture de sécurité sociale, la sécurité et la santé au travail et la sensibilité à l'égalité hommes-femmes dans les migrations de main-d’œuvre.

5 mai 2016

Source: ilo.org/

Google+ Google+