La libre circulation, objectif majeur de la construction européenne, est la réalité quotidienne des habitants et des entreprises des territoires frontaliers - il y a ainsi près de 400 000 travailleurs frontaliers aux frontières françaises. L’actualité (enjeux de sécurité, crise des migrants...) entraîne sur certaines frontières de l’Union européenne une réaffirmation de la frontière comme filtre ; mais l’ouverture des frontières reste avant tout une opportunité pour les habitants des territoires frontaliers.

Le Musée national de l’histoire de l’immigration a engagé un partenariat avec la Mission opérationnelle transfrontalière (MOT), et accueille sa conférence-débat 2016 dans le cadre de l'exposition Frontières. Lors de cette conférence, il ne s’agira pas d’ouvrir un débat général sur la question des frontières, mais de discuter des enjeux liés à la pratique de la frontière “ouverte” dans la vie quotidienne des territoires transfrontaliers.

De nombreuses questions se posent : en quoi les territoires frontaliers bénéficient-ils de l’ouverture de la frontière ? Comment concilier libre circulation, développement transfrontalier et gestion régalienne des frontières ? Quel est le rôle des collectivités locales frontalières, aux côtés des États et de l’Union européenne ? Quelles sont les conséquences du rétablissement de contrôles temporaires aux frontières sur la vie quotidienne des habitants et des entreprises, sur la coopération transfrontalière ? Quels sont les impacts sur la perception par l’opinion publique, de la frontière, de la coopération, de la citoyenneté transfrontalière et européenne, que la MOT appelle de ses vœux ?

Source : histoire-immigration.fr