Pays d’immigration depuis plus d’un siècle, la France est une société multiculturelle où la diversité des origines atteint un niveau sans précédent. Mais la situation des populations liées à l’immigration, objets d’idées reçues et de représentations stéréotypées, reste mal connue.
Pour répondre à ce besoin de connaissances statistiques, l’Ined et l’Insee ont mené ensemble une enquête d’envergure sur la diversité des populations en France et sur les discriminations. Réalisée en 2008 et 2009, auprès de 22 000 personnes, l’enquête Trajectoires et Origines (TeO) marque une nouvelle étape dans les recherches sur les personnes immigrées et leurs descendants.
L’origine est-elle en soi un facteur d’inégalités ou simplement de différenciation dans l’accès aux différentes ressources de la vie sociale ? À partir de cette question, TeO ouvre de nouvelles pistes de réflexion, fondées sur la reconstitution des trajectoires scolaires, professionnelles, matrimoniales, et sur l’analyse de l’accès au logement et à la santé. Dans sa démarche, l’enquête innove, parce qu’elle propose une approche non seulement objective, mais aussi subjective de la discrimination. Pour la première fois, en effet, elle propose d’étudier l’expérience du racisme subi, renouvelant ainsi les perspectives méthodologiques sur l’étude des préjudices vécus, en raison de l’origine, la religion ou la couleur de peau.
La conférence-débat de l'UniverCité, ce mardi 10 Mai 2016, 18:30, avec Christelle Hamel et Cris Beauchemin, Institut national des études démographiques.
Source : histoire-immigration.fr