Houda Benyamina est ce qu’on peut appeler une surdouée. Réalisatrice, scénariste et comédienne française d’origine marocaine, la jeune femme de 35 ans réussit tout ce qu’elle entreprend. Le 19 mai, son premier long-métrage, Divines, sera projeté à Cannes durant la Quinzaine des réalisateurs. Il met en scène Dounia, jeune femme “assoiffée de pouvoir et réussite” dans une “banlieue où se côtoient trafics et religion”.
Elle-même fille de banlieue parisienne et neuvième d’une famille de treize enfants d’origine marocaine, rien ne destinait Houda Benyamina à une carrière dans le cinéma. Au collège puis durant son CAP coiffure, celle qui se définit elle-même comme une élève « violente » découvre le théâtre par le biais d’ateliers. Elle change alors de cursus pour obtenir finalement un bac avec 20 de moyenne en option théâtre. Elle enchaîne ensuite les formations, à l’université puis à l’ERAC (École Régionale d’Acteurs de Cannes), en Russie et enfin à l’Actors Studio à New York. En 2008, elle réunit 60 000€ et réalise son premier court-métrage, Ma poubelle géante, acheté par France 2 et sélectionné dans de nombreux festivals internationaux. Elle en réalise ensuite d’autres, 9 en tout, primés et diffusés sur Canal+, Direct 8 ou TV5 Monde. En 2011, elle co-écrit et réalise un moyen-métrage Sur la route du paradis, l’histoire d’une maman et de ses deux filles qui décident de s’installer en France sans avoir de papiers. Le film a été primé et présélectionné pour le César du court-métrage en 2013. Engagé, elle a également réalisé une « publicité citoyenne » avec des personnalités afin d’inciter la population à voter et cofondé l’association 1000 visages, qui vise à insuffler plus de diversité au cinéma français.
11 mai 2016
Source : femmesdumaroc.com