Continent à forte et ancienne tradition migratoire, l’Afrique fait face à de nouvelles dynamiques de mobilité et à des reconfigurations profondes de ses anciennes formes migratoires, ont expliqué les intervenants à cette rencontre de deux jours placée sous le thème "diasporas africaines: racines, mobilités, ancrages".

Les intervenants, dont des penseurs et intellectuels, ont relevé que les indicateurs de la métamorphose des déplacements et de ses conséquences sur l’Afrique à long et moyen termes sont inégalement perçus par les institutions des pays d’origine.

Néanmoins, ont-ils noté, les institutions en charge des relations avec les populations dites diasporiques devront désormais composer avec cette mutation des déplacements afin de pouvoir capitaliser sur des ressources névralgiques pour le continent.

Ce forum a été l’occasion de se pencher sur les mobilités africaines et leurs multiples conséquences, de penser les apports diasporiques à l’Afrique et de réfléchir à ces nouvelles réalités de mise en mouvement de la diaspora.

Organisée par le Festival Gnaoua et Musique du Monde et le Conseil national des droits de l’homme (CNDH), cette 5ème édition consacrée aux mobilités africaines, se décline en quatre principaux axes. Dans le premier axe sur "le cosmopolitisme africain", les participants ont tenté de faire une analyse pluridisciplinaire des nouvelles formes de circulation des Africains du monde avec un focus sur les modalités complexes des constructions plurielles d’identités qui en découlent.

Dans le deuxième axe sur "la diaspora et marchés de savoirs globaux", les participants ont noté que le flux des compétences restent positif dans les pays industrialisés, alors que la 3ème séance, organisée sous le thème "femmes africaines : apports, changements", a été l’occasion d'analyser l’apport du leadership féminin en diaspora, quant aux évolutions des contextes africains d’origine. Le dernier axe s’est intéressé à la question culturelle et artistique en mettant en évidence les offres des compétences et de rayonnement des univers culturels africains par l’apport des diasporas.

Organisée sous le Haut patronage de SM le Roi Mohammed VI, la 19ème édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde défend l’ancrage africain du Maroc à travers cette culture. Et c’est bien pour cela qu’avec le CNDH, les organisateurs consacrent un forum à l’Afrique pour la 3ème année consécutive.

14/05/2016

Source : MAP