samedi 23 novembre 2024 05:38

Divine surprise pour Houda et ses déesses

« Cannes nous appartient, Cannes est à nous aussi ! On est là, on est là, c’est possible ! » Entre deux youyous, Houda Benyamina, la réalisatrice de Divines, laisse exploser sa joie frondeuse, jetant un vent d’anarchie salvatrice dans l’ordonnancement millimétré de la cérémonie de clôture.

La présidente du jury de la Caméra d’or, la cinéaste Catherine Corsini, vient de lui remettre cette récompense attribuée au meilleur premier long-métrage du Festival, toutes sections confondues. « Et que ce soit une femme qui nous ait remis le prix, c’est juste une tuerie. Il faut que les choses changent, des femmes, des femmes, des femmes ! », hurle-t-elle avant de remercier Edouard Waintrop, le délégué général de la Quinzaine des réalisateurs : « Eh ! Waintrop ! Je vais le dire : “Tu as du clito !”»

Jeudi 19 mai, à la projection de Divines dans cette sélection parallèle, quand le générique de fin est apparu, Maimounia (Deborah Lukumuena, 21 ans, du « quatre-vingt-onze », Epinay-sous-Sénart, quartier de La Plaine 3) s’est mise à pleurer, longuement. De grosses larmes bruyantes et libératoires. C’était la première fois que le formidable tandem qu’elle forme avec Dounia (Oulaya Amamra, 20 ans, du « quatre-vingt-onze » aussi, Viry-Châtillon, cité Les Erables 2) se découvrait à l’écran. Maimounia et Dounia, la grande « black » sensible et la petite « rebeu » féline. Deborah et Oulaya, deux actrices réfléchies et posées…Suite

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