"Lors des prochaines élections législatives, nous créerons un véritable système d'immigration à points sur le modèle australien", écrivent dans un communiqué commun l'ex-maire de Londres Boris Johnson qui ambitionne de succéder au Premier ministre David Cameron au 10 Downing Street, le ministre de la Justice Michael Gove, la secrétaire d'Etat à l'Emploi Priti Patel et la députée Gisela Stuart.

"Le droit automatique conféré à tous les citoyens de l'Union européenne de venir vivre et travailler au Royaume-Uni sera supprimé", ajoutent-ils, soulignant que les ressortissants de l'UE résidant déjà au Royaume-Uni ne seront pas concernés.

Dans ce nouveau système, inspiré de la politique d'immigration très restrictive menée par Canberra, chaque demande de permis de séjour et de travail au Royaume-Uni sera traitée en fonction des compétences et des qualifications du demandeur, "sans discrimination sur la base de la nationalité".

"Pour obtenir un permis de travail, les migrants économiques devront être qualifiés pour le poste auquel ils candidatent", écrivent encore les partisans d'une sortie du Royaume-Uni de l'UE, qui précisent qu'une "bonne maîtrise de l'anglais" pourra être exigée pour certains postes.

La question de l'immigration est un thème central de la campagne du référendum, les partisans d'une sortie de l'UE affirmant que l'afflux record de citoyens européens fait peser un poids insoutenable sur les systèmes de santé et d'éducation ainsi que sur le prix des logements.

Quelque 3 millions de ressortissants de l'UE résidaient en 2015 au Royaume-Uni, selon l'Observatoire des migrations, un chiffre qui a plus que doublé depuis 2004.

01/06/2016

Source : AFP