La Commission européenne a annoncé, mardi, la mise en place d’un nouveau cadre pour les partenariats avec des pays tiers en matière de gestion migratoire, basé sur les résultats.
Selon la commission, l’UE va rechercher des partenariats sur mesure avec les principaux pays tiers d’origine et de transit, en recourant à toutes les politiques et à tous les instruments dont elle dispose pour obtenir des résultats concrets.
"Nous sommes prêts à accroître notre soutien financier et opérationnel et à investir dans le développement économique et social à long terme, la sécurité, l’état de droit et les droits de l'homme, à améliorer la vie des populations et à nous attaquer aux causes de la migration", a indiqué la Haute représentante de l’UE pour la politique extérieure, Federica Mogherini.
ce nouveau cadre de partenariat sera mis en œuvre dans un premier temps "avec un premier groupe de pays tiers prioritaires, des pactes adaptés à la situation de chacun d'entre eux mobiliseront l'ensemble de nos politiques et de nos instruments pour atteindre ces objectifs, en exploitant l’influence collective de l’UE en étroite coordination avec les États membres et en concentrant nos ressources, notamment par l'affectation rapide de 8 milliards d’euros au cours des cinq prochaines années" , a indiqué Frans Timmermans, commissaire en charge de de l'Amélioration de la législation, des Relations interinstitutionnelles, de l'État de droit et de la Charte des droits fondamentaux.
"À défaut de résultats concrets de la part de nos partenaires pour mieux gérer les migrations, nous devons être prêts, collectivement, à revoir notre engagement et notre aide financière", a-t-il déclaré.
L’aide préconisée par l’UE vise à produire des résultats concrets en matière de flux migratoire, les objectifs à court terme étant de sauver des vies en mer Méditerranée, d'augmenter les taux de retour vers les pays d’origine et de transit. L'action immédiate avec les partenaires portera essentiellement sur l’amélioration du cadre législatif et institutionnel relatif à la migration, et sur le renforcement des capacités en matière de gestion des frontières et des migrations, y compris la protection des réfugiés.
Selon la Commission, ces partenariats avec les pays tiers prendront la forme de "pactes" sur mesure qui seront élaborés en fonction de la situation et des besoins de chaque pays partenaire, selon qu’il s’agit d’un pays d’origine, d'un pays de transit ou d'un pays qui accueille un grand nombre de personnes déplacées. À court terme, les pays visés seront la Jordanie et le Liban et devront comprendre ensuite le Niger, le Nigeria, le Sénégal, le Mali et l’Éthiopie et un renforcement de la coopération avec la Tunisie et la Libye.
07/06/2016
Source : MAP