vendredi 22 novembre 2024 15:07

«Il faut gérer la migration de telle manière qu’elle crée de la croissance»

Une nouvelle étude du Bureau international du travail sur La migration internationale de main-d’œuvr, préconise une «approche fondée sur les droits» des migrants. La position du BIT n’est pas nouvelle. Ce qui est nouveau, en revanche, ce sont les efforts déployés par l’organisation pour faire entendre sa voix et peser dans le débat sur la mondialisation. «La crise financière et économique mondiale actuelle met en lumière le rôle que devrait jouer l’OIT sur la scène internationale en s’intéressant à l’intégration des politiques en matière d’emploi et de finance», explique Ibrahim Awad, directeur du programme des migrations internationales.

Dans un contexte de rejet des immigrés et, parfois, de repli nationaliste, l’étude s’emploie à révéler les contributions positives qu’apportent les travailleurs migrants à leur pays de destination comme à leur pays d’origine. Cependant, elle met aussi en évidence le déficit de travail décent et de protection dont les travailleurs migrants pâtissent aujourd’hui encore: faibles rémunérations, non-versement des salaires, milieux de travail dangereux, quasi-absence de protection sociale, déni de la liberté d’association et des droits des travailleurs, discrimination et xénophobie.

«La migration internationale est avant tout une question de marché du travail, d’emploi et de travail décent, et dans une moindre mesure une question de sécurité, de demandeurs d’asile ou de réfugiés», insiste Ibrahim Awad. Et de poursuivre: «Le défi consiste à gérer la migration de telle manière qu’elle crée de la croissance et de la prospérité à la fois dans le pays d’origine et dans le pays de destination, tout en protégeant et en profitant aux travailleurs immigrés eux-mêmes. »

En 2010, les migrants internationaux sont estimés à 214 millions et ne représentent que 3% de la population mondiale.

Source : Tribune de Genève

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