Comme chaque année, le ramadan vient stabiliser le secteur immobilier par une augmentation très légère des prix de vente des appartements sur l’ensemble des villes du royaume. En effet, pendant le mois sacré, nombreux sont les MRE qui viennent investir au Maroc en leur nom ou pour leur famille au Maroc. Ces dernières années, il faut également prendre en considération le fait que le mois de ramadan coïncide avec l’été, qui est globalement une bonne saison pour l’immobilier grâce à l’afflux de touristes (MRE ou étrangers), potentiels investisseurs.
Nous retrouvons ainsi une belle tendance sur la ville de Marrakech avec une hausse de 2,12% par rapport aux deux derniers mois, pour un prix des appartements au mètre carré qui a atteint 14.372 DH durant le mois de juin. Cette embellie connaît clairement le double effet ramadan/été. Idem pour la ville de Rabat: 15.760 DH par mètre carré pour l’achat d’un appartement en juin avec une hausse de 0,99% en comparaison avec le mois de mai. À cette liste, nous pouvons ajouter la ville de Tanger avec une hausse de 0,18% pour un prix des appartements au mètre carré de 12.006 DH en juin. Le constat global est que, pour la plupart des grandes villes touristiques du royaume, le prix d’achat des appartements s’est vu à la hausse, la demande étant plus élevée que l’offre du fait du retour des MRE et de la saison estivale. Maintenant, espérons que cette tendance tienne tout l’été et que la rentrée de septembre verra une stabilisation du marché !
En juin, le prix de vente des appartements est de 16.307 DH le mètre carré, soit une variation de -0,70% comparée au mois de mai. Cette baisse des prix sur la ville la plus chère du Maroc contraste avec le marché immobilier dans les autres villes du royaume, qui connaît en juin une stagnation voire une très légère reprise. Ce sont ainsi les prix au mètre carré dans les quartiers de Sidi Moumen (-13,70% pour 3.938 DH /m²) et Sidi Bernoussi (-10,54% pour 8.045 DH/m²) qui ont enregistré la plus grande baisse. En revanche, Sidi Othmane a vu le prix moyen de ses appartements gagner 4,97% pour afficher 8.455 DH par mètre carré; de même pour Aïn Diab qui, malgré le fait qu'il s'agisse du quartier le plus cher de la ville, a grimpé de 2,29% pour un prix au mètre carré de 22.636 DH.
Rabat
Rabat, la capitale politique du Maroc, note, pour le mois de mai, des prix s'élevant à 15.605 DH le mètre carré pour le prix de vente de ses appartements. En juin, la ville affiche comme prix de vente mensuel 15.760 DH le mètre carré, soit une hausse de 0,99% d'un mois à l'autre. En effet, la hausse constatée s’explique du fait que, d’une part, le quartier Océan enregistre en mai un prix de 10.504 DH le mètre carré pour passer à 11.400 DH en juin, soit une hausse de 8,53%, et que d’autre part, le quartier Hassan note une augmentation de 2,53%. Celui de l'Agdal connaît, lui, un taux de variation mensuel de 1,58%. Toutefois, bien que le prix de vente des appartements du quartier de Riad ait connu une baisse de 1,60%, la situation immobilière de la ville de Rabat reste constante malgré le mois de ramadan.
Tanger
À Tanger, le prix de vente des appartements était de 11.984 DH le mètre carré en mai, avant de passer à 12.006 DH au mois de juin, d’où une hausse de 0,18%. En effet, avec l’importante hausse du prix de vente des appartements dans le quartier de Boukhalef qui note 4.827 DH au mois de mai, et 5.391 DH en juin, pour une moyenne de 11,68%, on peut ainsi dire que la ville de Tanger connaît tant bien que mal, au mois de ramadan, une bonne situation immobilière. Toujours pour parler de hausse, on a le quartier d’Achakar qui, de 14.512 DH le mètre carré en mai, est passé à 15.226 DH en juin, soit une hausse mensuelle de 4,92%. Néanmoins, les quartiers comme Malabata et Mghogha ont vu le prix de leurs appartements baisser respectivement de -1,69% et -0,36%.
Marrakech
Figurant parmi les villes les plus prisées du Maroc, Marrakech affiche un prix mensuel de 14.372 DH le mètre carré pour ses appartements au mois de juin, soit une hausse de 2,12%. Avec ces chiffres, on peut affirmer que l’activité immobilière à Marrakech profite bien du double effet ramadan/été. En effet, au mois de mai, le prix de vente des appartements était de 14.075 DH. Ainsi, le quartier de Guéliz s'inscrit en hausse de 17,39%. C’est le cas de Majorelle, qui a vu le prix de vente de ses appartements grimper de 9,70%. On peut ajouter à ces hausses celle de Mhamid qui est de 5,12%. Bien que le quartier d’Amelkis note une baisse mensuelle de 15,58%, la tendance générale du prix de vente des appartements de la ville de Marrakech demeure en hausse.
Fès
Dans cette région, la variation mensuelle de juin est de -0,88% pour 6.052 DH le mètre carré. En comparaison avec le mois de mai, durant lequel le prix de vente des appartements était de 6.106 DH le mètre carré, la baisse du prix de vente mensuel des appartements de Fès est à l’image de celle de ses quartiers. En effet, Bensouda enregistre en mai, pour ses appartements, 4.528 DH le mètre carré pour descendre en juin à 4.498 DH le mètre carré, d’où une variation moyenne de -0,66%. Le quartier du centre-ville ne note, pour sa part, aucune hausse de prix entre mai et juin. Ainsi, indépendamment du quartier Saâda, qui a vu le prix de vente de ses appartements grimper de 2,97%, Fès connaît dans son ensemble une récession de ses activités immobilières.
Agadir
Au mois de juin, le prix de vente des appartements de la ville d'Agadir est de 11.231 DH le mètre carré, alors qu’au mois de mai, il s'était fixé à 11.243 DH le mètre carré. Ainsi, tout comme la ville de Fès, on note une activité immobilière au ralenti. C’est pourquoi, malgré la grimpée du prix des appartements du Haut Founty de 7,28%, et de Hay Houda de 3,20%, la région d’Agadir observe néanmoins une baisse mensuelle du prix de ses appartements dans quatre de ses quartiers. Il s'agit de ceux de Hay Essalam avec -5,26%, Talborjt avec -1,92%, Hay Mohammadi avec -1,19% et enfin le quartier de Hay Dakhla avec -0,70%. Malgré tout, le prix moyen des appartements dans la ville d’Agadir au mois de juin reste stable.
11/7/2016, Salima Marzak
Source :Les Echos