Intitulée "Aucune chance au Trafic des êtres humains", cette campagne a pour but de renforcer la sécurité des camionneurs et réduire les problèmes occasionnés pour les entreprises de transport. Il a été établi que les migrants de transit sont souvent cachés dans les camions et émigrent ainsi de manière illégale vers le Royaume Uni ou la Scandinavie. Les passeurs utilisent cette dangereuse technique qui a déjà coûté la vie à plusieurs dizaines de migrants.

En 2015, c'est un peu plus de 24 000 personnes en séjour irrégulier qui ont été interceptées, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur. Le total des migrants en transit s'élève quant à lui à 3917 personnes interceptées, pour l'année 2015. Il ressort de ces chiffres que le nombre de personnes en séjour irrégulier n'augmente pas au fil des mois, contrairement aux migrants en transit. Au premier semestre 2016, 15 035 personnes ont été interceptées, dont 5923 en transit.

Diminuer l'impact économique

Les conséquences de ces actes sont multiples, et touche directement l'économie du secteur routier. Ce qui est pointé du doigt par les Ministres en charge du dossier, c'est principalement la détérioration des chargements, les retards, ainsi que la violence à l'encontre des chauffeurs routiers, mais également à l'encontre de la police.

L'objectif est clair : renforcer la sécurité des chauffeurs routiers et réduire les désagréments causés aux entreprises de transport en impliquant ces parties dans la solution en tant que partenaires. En effet, les camionneurs encourent une amende d'environ 2300 euros infligée par clandestin trouvé lorsque ceux-ci se trouvent en Grande-Bretagne.

Des conseils ont dès lors été donnés aux camionneurs, entre autres : le verrouillage systématique du véhicule pendant les pauses, la fermeture des espaces de chargements à l'aide de verrous, et la minimisation de l'espace libre dans la zone de chargement.

Un nouveau phénomène de "transmigration"

Du côté de la police, on explique que ce nouveau phénomène de transmigration implique des mesures appropriées. Pour rappel, les transmigrants sont des personnes ayant l’intention de poursuivre leur voyage et qui ne sont que de passage en Belgique. Ces transmigrants ne souhaitent généralement pas se faire enregistrer auprès des instances administratives, mais tentent surtout de passer inaperçus. Les instabilités et les guerres alimentent ces flux de populations : la Syrie est toujours en tête des nationalités parmi les migrants en transit, même si les personnes originaire d'Irak et d'Iran sont en hausse dans les recensements.

La Flandre occidentale a été et reste particulièrement confrontée à des flux de réfugiés durant ce mois de juin : 455 des 752 migrants en transit ont été interceptés dans cette province flamande.

Concrètement, comme arrivent-ils dans les camions de transport ? Principalement via les parkings et les aires d'autoroute. Face à ce phénomène, le volet répressif n'est pas l'unique objectif de la police : il faut tout d'abord s'assurer que les personnes nécessitant des soins médicaux ne se retrouve pas à nouveau dans la rue, même si le but avoué est de créer un effet dissuasif à l'égard des migrants.

De nouvelles mesures qui font néanmoins parties d'une opération de communication : il s'agit bien de rassurer les acteurs concernés, des tracts seront distribués aux chauffeurs routiers les mois prochains. Ici, l'aspect économique semble primer sur le côté humanitaire.

Source : rtbf.be