mercredi 3 juillet 2024 12:30

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Le Royaume-Uni envisage d'introduire des peines plus sévères contre les crimes haineux et racistes en augmentation

Le Royaume-Uni envisage d’introduire des peines plus sévères contre les crimes haineux, de xénophobie et de racisme, en augmentation depuis le référendum sur le retrait britannique de l’Union européenne (brexit).

Le ministère de l’Intérieur britannique, qui a déjà annoncé un plan d’action de lutte contre les crimes haineux, a consacré un fonds de 2,4 millions de livres pour la mise en place de nouvelles mesures de sécurité, notamment dans les lieux de culte, a rapporté dimanche la BBC.

Les procureurs vont recevoir de nouvelles orientations sur les infractions racistes, et seront encouragés à prononcer des peines plus sévères contre les personnes incriminées, souligne la même source.

L’augmentation des crimes haineux et de la violence liés à la xénophobie et au racisme depuis le référendum du 23 juin derniers a incité le Home Office a prendre également des mesures à même d’encourager la déclaration des infractions et de fournir un soutien aux victimes.

La semaine dernière, la police britannique avait avancé un chiffre dépassant les 6.000 crimes haineux présumés et incidents commis par haine et xénophobie, en Angleterre, au Pays de Galles et Irlande du Nord en quatre semaines depuis la mi juin.

Au total, 3.192 crimes haineux ont été déclarés entre le 16 et le 30, et 3.001 entre le 1er et le 14 juillet, soit une moyenne de plus de 200 chaque jour. 289 crimes ont été commis pour la seule journée du 25 juin, le lendemain des résultats du référendum en faveur du retrait britannique de l’UE, selon Scotland yard qui estime que ces chiffres sont "beaucoup trop élevés".

La violence contre les personnes, comprend "harcèlement, agressions physiques, crachat et langage abusif et offensant" invitant des communautés non britanniques à quitter le territoire.

Réagissant à la publication de ces chiffres, la nouvelle ministre de l’Intérieur, Ambre Rudd, avait déclaré qu’il était "totalement inacceptable que des personnes souffrent d'abus ou d'agressions en raison de leur nationalité, leur origine ethnique ou de la couleur de leur peau".

Depuis l’annonce du résultat du référendum sur le brexit, les médias à Londres ont rapporté plusieurs témoignages de comportements d’intolérance contre des migrants et des membres de communautés perçues comme étrangères. A noter que l’argument le plus important des partisans du retrait britannique de l’UE était de limiter l’immigration vers le Royaume-Uni, une immigration accusée de tous les maux, notamment celle venue de l’Europe de l’Est.

L’appartenance britannique à l’UE, avait, selon eux, facilité l’accès à de nombreux migrants. Le retrait "mettrait fin à ce rush", disaient-ils. Ce discours politique avait été incriminé par plusieurs parties, notamment des organisations, pour avoir "alimenté la pensée raciste" perçue par certaines personnes comme "une autorisation d’agir selon leurs préjugés".

24/07/2016

Source : APS

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