Le gouvernement organise le 9 septembre prochain un forum national devant évaluer la stratégie nationale relative à la migration, une politique mise en oeuvre à l'initiative du roi Mohammed VI.
Cette stratégie, unique en son genre en Afrique, a permis de régulariser jusqu'à présent quelque 27.000 sans-papiers africains. Le nombre total d'illégaux au Maroc est estimé par des ONG nationales et internationales à quelque 60.000 personnes, pour la plupart des ressortissants de l'Afrique subsaharienne.
Terre de transit, le Maroc est devenu depuis les années 1990 un pays d'accueil de l'immigration clandestine. Les principaux acteurs de la stratégie marocaine de migration, en l'occurrence les ministères de l'Intérieur, des MRE et de la migration et les Affaires étrangères devront dresser, lors de ce troisième anniversaire, un bilan d'étape et tracer "une feuille de route pour le court et le moyen terme", a déclaré ce dimanche à Le360 le ministre des MRE et de la migration, Anis Birou.
"Le Maroc est fier de s'être doté de cette stratégie qui démontre les liens solides et séculaires qu'il entretient avec l'Afrique", a estimé le ministre, indiquant que cette stratégie a permis à la communauté africaine établie au Maroc de bénéficier d'une série d'avantages en matière notamment de l'enseignement, de la santé, de l'emploi et de l'habitat.
Anis Birou a indiqué que 8.000 enfants de ressortissants africains sont actuellement scolarisés dans les écoles du Maroc. Il a salué au passage l'adoption cette semaine par le Parlement marocain de la loi sur la traite des êtres humains, celle-ci prévoyant de lourdes peines contre les diverses formes d'exploitation de l'homme et de la femme.
Le Maroc est l'un des rares pays de la région MENA (Afrique du nord et du Moyen Orient) à se doter de cette loi, prévoyant jusqu'à trente ans de prison contre quiconque se sert de mineurs à des fins de prostitution ou autres formes d'exploitation. Cette peine peut aller jusqu'à la perpétuité quand le crime sexuel est aggravé par des actes de violence et de torture.
A noter que l’exploitation comprend également "le travail ou les services forcés, l’esclavage ou les pratiques analogues à l’esclavage, la servitude ou la mendicité...
7/8/2016, chakir Alaoui
Source : le360.maa