Alors que l’Europe fait face à un afflux important de migrants et de réfugiés, 74% des citoyens souhaitent que l’Union européenne intervienne davantage qu’à l’heure actuelle sur la question migratoire, selon un récent sondage Eurobaromètre réalisé par le Parlement. Les deux tiers des personnes interrogées estiment que l’action actuelle de l’Union européenne est insuffisante.
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Ce sondage Eurobaromètre a été réalisé entre le 9 et le 18 avril 2016 auprès de 27 969 personnes dans l’Union européenne. Il a été mené de manière à représenter l’ensemble de la population.
Les réponses du Parlement européen
Les députés se sont penchés sur de nombreuses mesures ces derniers mois afin de trouver une réponse efficace et durable à la crise migratoire.
En mars, le Parlement a adopté un rapport sur la situation en Méditerranée et sur la nécessité d’une approche globale des migrations de la part de l’Union européenne.
Les députés de la commission des libertés civiles ont approuvé en mai une proposition visant à introduire un nouveau document européen de voyage pour faciliter le retour des résidents irréguliers de pays tiers.
Le 6 juillet dernier, les députés réunis en session plénière ont approuvé la création d’un système de contrôle des frontières réunissant l’agence Frontex et les autorités de gestion des frontières nationales.
La Commission européenne a proposé l’établissement d’une liste commune des pays d’origine sûre afin d’accélérer les procédures des personnes originaires de pays considérés comme sûrs. La proposition devra être approuvée à la fois par le Parlement et par le Conseil pour pouvoir entrer en vigueur.
Sylvie Guillaume, députée démocrate socialiste française en charge du dossier au Parlement, a déclaré: «La méthodologie pour désigner ou réviser le statut d’un pays en tant que pays d’origine sûr a également été grandement améliorée. Un processus de consultation est maintenant inclus pour permettre à des tiers, tels que le Bureau européen d’appui en matière d’asile, le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies ou des ONG, de prendre part à la tâche de la Commission qui est de surveiller la liste commune européenne».
8 août 2016
Source : asile.ch