Dans ses « confidences » à l’hebdomadaire de droite Valeurs actuelles daté du 11 août, Nicolas Sarkozy confirme sa volonté de placer la campagne présidentielle de 2017 – s’il est désigné candidat – sous le thème de l’identité nationale. En remettant dans le débat la question qui taraude la droite depuis des décennies : le droit du sol. « Je suis contre sa suppression mais pour sa modification assez substantielle, affirme-t-il. Je veux qu’on le garde, mais pas de manière automatique. »
Le président du parti Les Républicains (LR) précise sa position. « Il faudra créer une présomption de nationalité, permettant de ne pas attribuer la nationalité à quelqu’un qui aurait un casier judiciaire à sa majorité ou dont on pourrait prouver que ses parents étaient en situation irrégulière au moment de la naissance », explique-t-il. Une position qu’il avait déjà exprimée le 2 juillet, lors du conseil national de son parti. « Je n’accepterais pas de présider une famille politique qui renoncerait à cette tradition républicaine française du droit du sang et du droit du sol, il faut que ce soit clair entre nous », affirmait-il, alors que la tentation de revenir sur ce principe gagne de nouveaux partisans dans les rangs de la droite. Il y opposait déjà cette proposition de « transformer le droit du sol en une présomption de nationalité ».
Touche par touche, étape par étape, le débat sur le droit du sol est donc en train d’évoluer à droite. En apportant ainsi de l’eau au moulin de l’extrême droite qui, de longue date, a fait...Suite