mercredi 3 juillet 2024 12:29

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Immigration : Nicolas Sarkozy veut un droit du sol sous conditions

Pas encore officiellement candidat à la primaire de la droite, Nicolas Sarkozy dévoile pourtant ce qui ressemble de plus en plus à un programme, ici, au sujet de l'immigration.

"Je sens la République suffoquer", affirme Nicolas Sarkozy dans cette interview. Il y développe sa conception du droit du sol, souhaitant "qu'on le garde, mais pas de manière automatique". 

"En vingt mois, il y a eu 237 Français assassinés. Ils le sont parce que les barbares qui nous attaquent croient que nous sommes faibles. Voilà la vérité. Et donc ils se déchaînent. Cette situation est insupportable"

Le Premier ministre Manuel Valls a récusé cette analyse, estimant que, si la France était attaquée, c'est parce qu'elle était le pays des droits de l'Homme et de la laïcité et qu'elle abritait une importante communauté musulmane. 

Selon Nicolas Sarkozy, "la France vulnérable, ce n'est pas la France". Contre le terrorisme islamiste, "la guerre devra être menée par la République, partout, tout le temps, avec une détermination totale", assène-t-il. 

Un droit du sol conditionné

Il relance le débat sur la question du droit du sol, réaffirmant être "contre sa suppression", mais prônant "sa modification assez substantielle".

"Je veux qu'on le garde, mais pas de manière automatique. Il faudra créer une présomption de nationalité, permettant de ne pas attribuer la nationalité à quelqu'un qui aurait un casier judiciaire à sa majorité, ou dont on pourrait prouver que ses parents étaient en situation irrégulière au moment de la naissance". 

Se réconcilier avec les Russes

Nicolas Sarkozy affirme également qu"il y a une guerre extérieure et une guerre intérieure".

"Pour gagner la guerre extérieure, il faudra se réconcilier avec les Russes, et convaincre nos partenaires arabes d'envoyer des troupes au sol, car une guerre ne se gagne pas seulement à 10 000 mètres d'altitude. Sur le front intérieur, enfin, il faut une reprise en main. Il doit y avoir une réponse politique qui dépasse l'indispensable riposte pénale et les mesures de sécurité à mettre en place". 

Cette réponse "doit obéir à une stratégie simple: la République ne reculera plus sur rien. Cela implique d'interdire les expressions communautaires dans les entreprises, le voile à l'université comme dans l'entreprise et les menus de substitution dans les cantines scolaires", ajoute-t-il.

11/08/2016

Source : sudouest.fr

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