Ce projet, lancé au mois de mai dernier et financé par l’Union Européenne (UE), vise à faciliter, en toute sécurité et en toute dignité, le retour volontaire et la réintégration d’environ 800 migrants guinéens vulnérables en situation irrégulière au Maroc.

Il consiste à aider les migrants candidats pour le retour volontaire à l’obtention des documents de voyage et des frais de transport jusqu’à la destination finale, faciliter leur réinsertion socioéconomique dans leurs localités à travers le financement de projets générateurs de revenus.
Parmi ces projets, il a été noté «la pratique de taxis motos, la vente de cartes de recharge, la vente de denrées alimentaires, d’habits, de produits cosmétiques et de poissons».

Pour ce faire, l’OIM, en collaboration avec ses partenaires, a mis en place un Comité technique de pilotage, rassemblant un panel d’acteurs institutionnels impliqués dans le processus de réintégration des retournés.

Ce Comité est composé des cadres du Ministère des Affaires Etrangères et des Guinéens de l’Etranger (MAE-GE), ceux du Service National d’Actions Humanitaires (SENAH) du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD), des représentants des Ministères de la Sécurité et de la Protection Civile (MSPC), et de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance (MASPFE), ainsi que ceux de la Direction Nationale des Douanes (DND).

A l’occasion de la présentation dudit projet, le chef de mission de l’OIM/Guinée, Kabla Amihéré a salué la volonté des autorités guinéennes et marocaines de permettre à de nombreux jeunes guinéens, en situation difficile, de retourner dignement et en toute sécurité dans leur pays, où désormais ils peuvent entreprendre des activités génératrices de revenus, leur permettant de subvenir à leurs besoins et ceux de leurs familles.

«Ce projet vient renforcer un des programmes phares de l’OIM, qui est l’aide au retour volontaire et à la réintégration des migrants. Nous espérons pouvoir ainsi continuer à améliorer la prise en charge des migrants guinéens vulnérables et en détresse, de retour du Maroc.

L’OIM appliquera de nouvelles procédures de prise en charge des retournés du Maroc, afin que le retour du migrant soit bénéfique à sa famille et à sa communauté», a indiqué le chef de mission de l’OIM en Guinée.

Dans sa communication, le point focal dudit projet, Mme Marie Louise Haba a souligné, que «depuis son lancement au mois de mai 2016, le projet a enregistré le retour de 249 migrants guinéens du Maroc, dont 12 femmes et 06 enfants».

Selon elle, les pays ciblés par le projet sont classés en deux groupes, notamment les pays de transit que sont le Maroc, la Tanzanie et le Yémen, les pays d’origines le Nigéria, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et la République de Guinée.

«Le projet s’articulera autour des axes comme le renforcement des compétences des systèmes nationaux dans le domaine de gestion de la migration, le retour sécurisé des migrants dans leurs pays d’origine, l’amélioration de la collaboration et le dialogue migratoire entre les pays d’origine, de transit et de destination, une assistance financière aux retournés pour leur réinsertion professionnelle», a rassuré le point focal du projet.

11/8/2016

Source : guinee24.com