Un trafic de faux passeports marocains vient d’être révélé par la sécurité américaine. En effet, des immigrés syriens clandestins auraient utilisé des passeports marocains falsifiés pour passer du Brésil au pays de l’Oncle Sam. Le document est acquis au prix de 100.000 dirhams.
Un trafic illicite de migrants vient d'en révéler un autre, portant sur les passeports marocains. En effet, des immigrés syriens, fuyant la guerre qui ravage leur pays depuis des années, utilisent des passeports marocains falsifiés pour rejoindre les Etats-Unis. Ainsi, ils quittent l’Asie, traversent le Proche Orient et l’Afrique avant d’arriver à la frontière du Mexique avec le Guatemala pour poursuivre, à leurs risques et périls, leur périple migratoire en espérant atteindre les USA.
Selon des informations du centre d’incarcération de Tapachula, situé sur la frontière du Brésil avec le Guatemala, des immigrés syriens versent aux trafiquants une somme de 100.000 dirhams pour obtenir un faux passeport marocain. Ensuite, ces trafiquants assurent aux immigrés le passage jusqu’au Mexique, après une traversée de plusieurs kilomètres de frontières terrestres, de zones montagneuses et de forêts.
Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui rapporte l’information dans son édition de ce jeudi 18 août, les documents marocains utilisés par les immigrés syriens proviendraient du royaume. Et le journal de préciser que les forces de sécurité marocaines et leurs homologues espagnols avaient déjà interpellé des immigrés syriens en possession de passeports marocains falsifiés alors qu’ils tentaient vainement de rejoindre les villes marocaines occupées de Sebta et Melilia.
De même, poursuit le quotidien, les immigrés syriens empruntent généralement la voie aérienne pour rejoindre le Brésil où des trafiquants les accueillent et les dotent de passeports falsifiés avant de continuer leur chemin migratoire vers les Etats-Unis. Et le quotidien de conclure que ce flux migratoire a mis les forces de sécurité américaine en alerte, la crainte de la nébuleuse Daech étant vive. D’où l’intérêt de la coopération sécuritaire avec les pays de transit en vue de freiner le phénomène et limiter les dégâts.
17/8/2016, Mohamed Younsi
Source : le360.ma