Le ministre italien des Affaires étrangères Paolo Gentiloni a plaidé mardi pour un traitement "humanitaire et non bureaucratique" de la crise migratoire à la frontière italo-suisse.
Lors d'un entretien à la Radio Télévision Suisse (RTS), le chef de la diplomatie italienne a souligné que la Suisse ne devrait pas accueillir plus ou moins de migrants que ce qu'elle fait maintenant. En revanche, a-t-il dit, elle doit trouver une manière de rester dans le cadre des accords européens, du traité de Schengen et donc de la libre circulation des personnes.
Paolo Gentiloni pense que "l'Europe devrait faire plus pour la crise migratoire", car il n'est pas réaliste de penser que seuls un pays ou deux sur 28, l'Italie et la Grèce en l'occurrence, vont pouvoir gérer la crise migratoire, d'autant plus qu'elle dure depuis longtemps et va durer longtemps encore.
Le ministre souligne, par ailleurs, que dans vingt ans, l'Afrique comptera peut-être trois fois plus d'habitants que l'Europe, et donc le phénomène risque bien de s'accentuer. Il faut par conséquent, a-t-il dit, que les pays du Vieux Continent s'organisent pour anticiper et "partager cet effort".
23 août 2016
Source : MAP